tag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post3902379043170787175..comments2024-01-22T19:18:21.741-08:00Comments on MICHEL TERESTCHENKO: L'accès au droit : du droit au droit à l'insécurité juridiqueMichel Terestchenkohttp://www.blogger.com/profile/11886715248381049022noreply@blogger.comBlogger8125tag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-19278366993431029692013-12-11T23:12:49.760-08:002013-12-11T23:12:49.760-08:00Cher Laurent
La science est sans âme (c’est ce que...Cher Laurent<br />La science est sans âme (c’est ce que lui reproche Heidegger), elle découvre dans l’intime de la matière des lois qui échappent à nos perceptions. Elle va jusqu’à découvrir que même les lois de la logique n’ont pas cours quand on observe la matière au plus près. Les tenants du positivisme juridique rêvent d’un système normatif, qui à l’instar de la nature régit sans coloration morale les sociétés humaines. C’est en cela que j’assimile les normes découvertes et les normes produites. Pour le droit naturel (celui des juristes pas celui de Hobbes), les normes juridiques peuvent et doivent faire l’effort de tordre le cou à l’inhumaine logique des choses. Seule la religion pouvait contrer ou compenser cette inhumanité. Elle ne le peut plus de nos jours. Si comme moi vous convenez que le positivisme juridique nous mène tout droit à une catastrophe, nous nous retrouverons sans doute sur l’idée que contre l’opinion répandue qui considère que nos sociétés n’ont pas besoin de philosophie, une tâche colossale nous attend : celle de refonder une éthique sans dieu.<br /><br />Dominique Hohler<br />Dominique Hohlernoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-11703689678460816262013-12-11T07:46:56.527-08:002013-12-11T07:46:56.527-08:00je n'assimilerais pas la production des normes...je n'assimilerais pas la production des normes juridiques à une science, surtout celles régissant les droits essentiels de l'individu. Une science bien menée 'avec éthique" conduit en principe à un bien être général, y compris pour les plus démunis (ex la médecine dont le langage abscons pour la majorité d'entre nous n'a rien à envier avec le droit (je ne parle pas des effets de style contenus dans les considérants d'arrêts qui font souvent le "bonheur" des étudiants de première année de droit. La science est censée garantir progrès de l'humanité, ce qui n'est pas forcément le cas pour le droit qui évolue souvent moins vite que les mentalités. Je crois que la scence s'incrit dans une démarche prédictive dont est bien incapable le droit parce que celui ci s'intéresse au seul domaine de l'homme, qui est par nature insondable et imprévisible. Le droit repose encore un peu trop à mon avis sur des données empiriques La science se fonde sur des éléments objectifs et/ou des données prévisibles et récurrentes pouvant être évaluées et corrigées après coup. Si la méthode scientifique employée est mauvaise on la change, les effets secondaires pouvant toujours être éliminés le cas échant par un nouveau processus. Une règle de droit peut être amendée a posteriori bien évidemment mais il sera quasiment impossible d'en modifier les effets (théorie des droits acquis) La remise en cause d'une situation acquise esr souvent vécu comme un gage d'insécurité, voire de discrimination (ex les lois fiscales récentes) Le droit aujourd'hui, contrairement aux grands principes qui le sous-tendent, ne revêt plus ce caractère général, impersonnel et obligatoire que l'on est en droit d'attendre d'une norme juridique. On note de plus en plus des textes à portée limitée, visant telle catégorie de la population. On peut se réjouir du caractère discrimant de certaines règles juridiques, adoptées dans un souci louable d'équité mais à vouloir trop les multiplier, celles ci finissent par avoir une portée relative au même titre que n'importe quelle norme sociale. <br />Au plaisir de vous lire.<br />Laurent D Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-73444430808728878792013-12-10T11:32:39.362-08:002013-12-10T11:32:39.362-08:00Mr Terestchenko
J'ai consulté votre Blog dura...Mr Terestchenko<br /><br />J'ai consulté votre Blog durant <br />l'année dernière qui m'a beaucoup<br />aidé personnellement au niveau de<br />la réflexion,je vous remercie pour ce texte qui touche à des <br />des problèmes cruciaux<br /><br />Sincères Salutations<br /><br />Cherel PascalCherel Pascalnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-66296423292586233372013-12-09T17:49:40.817-08:002013-12-09T17:49:40.817-08:00Merci pour cet article qui dit haut ce qui se pass...Merci pour cet article qui dit haut ce qui se passe tout bas.Un lecteur fidèleAnonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-31810210407837522222013-12-09T04:59:38.954-08:002013-12-09T04:59:38.954-08:00Bonjour à tous,
Oui, la question du droit est comp...Bonjour à tous,<br />Oui, la question du droit est complexe, et oh combien avez-vous raison, cher Dominique, lorsque vous dites que nous avons un criant déficit d'éthique. Philosopher sur le droit est très utile (et passionnant d'ailleurs) en théorie, mais, malheureusement cela est plutôt pauvre dans la pratique. Nous contribuons tous à rendre difficile l'accès au droit pour certains (Afrique notamment) parce que, tant que nous apporterons nous aussi notre pierre à l'édifice de la mondialisation, nous favoriserons la croissance de ces multinationales qui exploitent les laissés pour compte de la planète. Si vraiment nous étions vertueux, nous réformerions nos modes de vie (fini les outils informatiques dont la production nécessite des matières premières que l'on va piller en Afrique, fini la nourriture qui est fabriqué de façon industrielle dans les mêmes conditions, etc.). Alors que faire ? Se révolter contre le système à la manière des anti-mondialistes ? Ce serait un autre problème : le monde est à présent configuré sous le modèle que nous connaissons (capitalisme, libéralisme) et toute modification à ce stade engendrerait des conséquences désastreuses. Alors il ne reste plus qu'à regarder le scénario du monde se dérouler... impuissants que nous sommes à le modifier. Alors, si ma vision est "terroriste" au regard de Kant, et si cela nous met quelque part mal à l'aise, qu'attendons-nous pour nous réformer en profondeur ? Plutôt que de louer les altruistes de la planète, relevons les manches et allons VRAIMENT aider notre prochain... Mais il faut bien des intellectuels en amont ! Cruel dilemme que de danser entre la théorie et la pratique... <br />Merci pour ce billet un peu long, certes, mais instructif.MathieuLLhttps://www.blogger.com/profile/08789211702361036687noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-84443348137197473432013-12-09T00:49:03.296-08:002013-12-09T00:49:03.296-08:00Ne souffrons-nous pas une fois de plus de notre cr...Ne souffrons-nous pas une fois de plus de notre criant déficit d’éthique ? De Rabelais à Arthur Koestler, nous sommes confrontés à l’écrasant déséquilibre entre science et conscience. La science et la technique sont par nature complexes, le droit qui n’est que l’expression de la réalité sociale est lui aussi par nature complexe. L’accès à la science et à la technique est de plus en plus ardu, il en va de même avec l’accès au droit. Le citoyen n’est ni médecin, ni ingénieur, ni juriste. Ce qui distingue les techniciens de la science des techniciens du droit c’est que les uns découvrent les normes et que les autres les produisent et ce qui les unit c’est que du pouvoir né de leur savoir, ils peuvent faire le pire comme le meilleur usage. L’éthique est un éclairage porté sur l’usage que fait le technicien de son savoir.<br />Je veux dire par là qu’il est illusoire de lutter contre l’inflation législative (même si davantage de cohérence serait la bienvenue) ; le chantier n’est pas chez les juristes, il est chez les philosophes, il s’agit de travailler à ce que l’éthique rattrape la technique.<br />Les juges ont besoin de cet apport, c’est lui qui leur a permis par exemple d’intégrer la déclaration des droits de l’Homme dans le droit positif et c’est lui qui leur a permis de proprement inventer la notion de principes généraux du Droit.<br />L’accès à leurs droits et l’accès au Droit pour les plus démunis est affaire de pratique éclairée plus que de technique juridique, il est en tant que révélateur du degré de démocratie, une marque de cohérence entre l’édifice juridique et les principes dont nous nous réclamons. Encore faut-il que ces principes soient travaillés, actualisés, perfectionnés, interrogés et confortés.<br />Et ça c’est notre boulot, chers amis, chers collègues.<br /><br />Dominique HohlerDominique Hohlernoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-217723223532689542013-12-09T00:14:47.968-08:002013-12-09T00:14:47.968-08:00Ça va mieux en le disant.. Sujet d'importance ...Ça va mieux en le disant.. Sujet d'importance dont la portée m'échappait ! Merci pour cette synthèse d'un grand niveau.Gaspnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-54400751619562863272013-12-08T00:21:53.218-08:002013-12-08T00:21:53.218-08:00"Sans grand intérêt", évalue un lecteur ..."Sans grand intérêt", évalue un lecteur de ce billet - le seul à avoir laissé une évaluation - dont le sujet porte sur un sujet essentiel qui mobilise la puissance publique et surtout des acteurs bénévoles, magistrats et avocats, au service des plus démunis. On se demande ce que certains viennent faire ici. Quelle que soit cette personne, je la prie à l'avenir de passer son chemin.Michel Terestchenkohttps://www.blogger.com/profile/11886715248381049022noreply@blogger.com