tag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post5043224013988893902..comments2024-01-22T19:18:21.741-08:00Comments on MICHEL TERESTCHENKO: Billy Budd (I, suite)Michel Terestchenkohttp://www.blogger.com/profile/11886715248381049022noreply@blogger.comBlogger16125tag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-6632093735065057702011-03-24T06:27:32.193-07:002011-03-24T06:27:32.193-07:00Peut-être une maladresse de langage en effet, chèr...Peut-être une maladresse de langage en effet, chère "petite cédille", j'en ai malheurseument l'habitude.... peut-être parviendrai-je à préciser ma penser : la vie qui se manifeste par le désir et une intentionalité est aussi tributaire du corps, lequel est tiraillé par la faim.....les appétits exercent, par exemple, une force, dirai-je malheuresement ? Celle ci, dans mon expression, nous dépasse. <br />Vous citez également Antigone à bon droit, la tragédie regorge d'exemples où le genre humain me parait tributaire du hasard (Oedipe Roi !), ou de la mauvaise fortune... C'est la notion d'hamartia si ma mémoire est bonne....De même se décharger de ses responsabilités est très dangereux et je vous le concède, de même je crois qu'il paraît tout aussi dangereux de penser pouvoir se réponsabiliser de tout. Auquel cas nous serions tous invulnérable...Or cela ne semble pas être le cas ne croyez vous pas ? Ou bien peut-être voulez vous signifier que nous sommes vulnérable par ignorance ? <br />Je serai personnelement ravi de continuer ce débat à côté afin de ne pas monopoliser la liste...<br />Bien à vous, et que Michel T. me pardonne ce pseudo droit de réponse !<br />Pierre T.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-5587626115093880392011-03-23T04:17:34.547-07:002011-03-23T04:17:34.547-07:00Bonjour,
Je n'ai encore lu ni Billy Budd, ni l...Bonjour,<br />Je n'ai encore lu ni Billy Budd, ni les nouvelles de Tchékhov, ni le Tolstoï et Dostoïevsky de Steiner. Peut-être cet été...<br />Pourtant à la lecture de votre analyse et des commentaires des uns et des autres, quelques idées "intuitives" me viennent. Elles tomberont peut-être à côté, peut-être pas. Je me lance quand même.<br />La référence de Leyla à "ce que Rousseau appelait les lois les plus importantes, celles des moeurs" m'évoque irrésistiblement les Lois Humaines Supérieures auxquelles se référe Antigone contre la Raison d'Etat d'un Créon, d'un Vere ou d'un prince "machiavélien" si j'ai bien tout saisi. D'ailleurs ce Vere qui condamne volontairement à mort un innocent ressemble étrangement à cet Alexandre le Grand qui, dans le roman-biographie de Valerio Manfredi -je ne sais si l'anecdote est véridique mais je suppose que oui-hélas ?-, Alexandre donc qui fait assassiner son plus fidèle compagnon, ami et fidèle de son pére de surcroît. Personnellement, je considère qu'invoquer la raison d'état est dans tous les cas un euphémisme hypocrite : "cachez cette trahison -de l'humanité en toi et en moi et de l'amitié- que je ne saurais voir". Bien sûr, cela n'engage que moi, c'est une vision très personnelle... et j'ai toujours eu un peu de mal avec Machiavel. <br />L'évocation d'Antigone et Créon me rappelle un précédent billet ou commentaire où il était question d'Hémon. L'idée est en effet séduisante que dans ce livre en préparation sur le bien, le mythe d'Antigone soit en filigrane présent à travers ce personnage si discret d'Hémon...<br />Enfin, Pierre écrit "qu'il faudra se résoudre à être dépassés par ces forces...". Je pense qu'il s'agit d'une simple maladresse de langage. Pour ma part, je pense avec Simone Weil qu'il ne faut au contraire surtout pas se résoudre à être dépassés par la force, ce serait faire le lit de tous les fascismes (question subsidiaire : de quoi le nucléaire est-il le nom ?). Simone Weil cite à plusieurs reprises et notamment dans L'Enracinement un extrait de Mein Kampf, qu'elle avait donc lu attentivement à l'époque. Hitler y évoque les forces qui régissent les astres dans un si bel ensemble ordonné. Il poursuit en substance : pourquoi l'homme échapperait-il aux forces qui régissent la nature ? Il est donc normal, naturel, que le fort i.e le nazi domine le faible i.e le juif, la femme, l'immigré...etc... Pour revenir à la terrible catastrophe nucléaire en chaîne, pressentie par les écrivains de science-fiction (je vous conseille pour des tas de raisons Jean-Paul Andrevon, La trace des rêves), elle n'est selon moi pas imputable aux forces incontrôlables de la nature mais est entièrement de la responsabilité humaine et rien d'autre. C'est pas la faute à pas de chance mais à une insondable incurie de certains ir-responsables, gouvernants, entrepreneurs, techniciens, voire scientifiques. Encore une fois, cela n'engage que moi. Penser autrement me désespérerait. Penser ainsi, indique des directions d'actions possibles à notre petit niveau individuel. Comme Jean Salem, le fils de Henri Alleg, et en ces temps de désastre, il me semble que le bonheur est (uniquement ??, c'est à voir) dans la lutte.<br />Mais excusez-moi, je me suis bien éloignée de Billy Budd que je lirai à la première occasion.la petite cédillenoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-41691671231616536092011-03-21T18:07:36.810-07:002011-03-21T18:07:36.810-07:00Chère Leyla, encore une remarque. Ce n'est du ...Chère Leyla, encore une remarque. Ce n'est du tout comme ça que je vois Vere, mais j'en dirais bientôt davantage, ayant, je crois, perçu quelque chose dans ce personnage que presque personne, sinon personne n'a vu. C'est tellement fascinant que je crains de le publier en ligne, de peur de me faire voler mon analyse.Michel Terestchenkohttps://www.blogger.com/profile/11886715248381049022noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-86543380789793596482011-03-21T18:04:13.516-07:002011-03-21T18:04:13.516-07:00Chère Leyla, un grand merci pour votre présentatio...Chère Leyla, un grand merci pour votre présentation du livre de Richir, avec lequel mon commentaire ne devrait pas faire double emploi.Michel Terestchenkohttps://www.blogger.com/profile/11886715248381049022noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-27217795040577004262011-03-21T06:26:40.033-07:002011-03-21T06:26:40.033-07:00Pour répondre à M. Terestchenko, voilà brièvement ...Pour répondre à M. Terestchenko, voilà brièvement ce que je puis dire concernant l’ouvrage que Marc Richir consacra en 1996 à Melville, ou plus exactement au sujet des pages de Richir sur Billy Budd,« testament littéraire » de Melville. La lecture de Richir est une discussion de celle d’Arendt (chapitre II sur la « question sociale » de L’Essai sur la Révolution évoqué par Guillaume, malheureusement épuisé en français – dans une traduction d’ailleurs jugée incomplète et insatisfaisante par plusieurs spécialistes …). Il s’agit de se demander si l’histoire est une allégorie éclairante pour comprendre l’abîme dans laquelle est tombée la Révolution française (« changer l’ordre du monde en allant puiser dans une affectivité naturellement bonne »), si Billy Budd incarne « la bonté au-delà de la vertu », Claggard « le mal au-delà du vice » et Vere la vertu associée à la Loi protégeant les affaires politiques de l’absolu et de sa violence. Ce qui intéresse Richir, c’est la question de savoir sur quoi repose la fondation sociopolitique, si et dans quelle mesure il n’y a pas quelque chose d’impossible et de mensonger dans cette fondation. Il voit Claggard surtout comme mu par « la passion tyrannique », « passion de dominer et de posséder tout ce qui lui échappe » et considère que Arendt manque ce que Rousseau « a tenté de mettre à nu dans sa critique explosive de la « civilisation » », à savoir le scandale nommé par La Boétie « servitude volontaire », malencontre de l’émergence de la domination politique. Richir s’arrête aussi sur le malaise qui nous saisit à la fin de l’histoire dans la mesure où la Loi s’est faite « complice du tyran ». Vere, la Loi et la décision de mettre à mort de Billy Budd semblent là pour « venger la mort du tyran, impuissants qu’ils sont à en prévenir l’existence ». <br />Pour Richir, il n’y a pas chez Melville de réponse claire, de conclusion philosophique ou métaphysique qui nous débarrasserait de la perplexité, plutôt « une légende en forme de question ». La Loi est sans pouvoir face à ce qui relève plutôt de ce que Rousseau appelait les lois les plus importantes, celles des mœurs. Rien ne protège définitivement la démocratie de la tyrannie dit assez justement Richir.<br />Enfin, Richir discute également la comparaison arendtienne entre le crime de Billy Budd et celui de Caïn contre son frère Abel, celui proposé par Melville étant comme l’inversion du crime originaire. Pour cela, Richir s’appuie sur l’ouvrage d’André Neher, Notes sur le Qohélèt, paru aux éditions de Minuit en 1992.<br />Mais je m’arrête là, car mes brèves précisions sont déjà trop longues. En espérant toutefois que cela vous donne à penser.<br />LeylaAnonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-19754015764081385632011-03-21T05:34:17.086-07:002011-03-21T05:34:17.086-07:00Cher Pierre,
Je n'ai pas vraiment songé à cet...Cher Pierre,<br /><br />Je n'ai pas vraiment songé à cet aspect de la question, il faudrait que j'y réfléchisse.<br />Bien amicalement<br />MTmichel terestchenkohttps://www.blogger.com/profile/02329911545071734052noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-59322205725858438092011-03-21T02:50:37.757-07:002011-03-21T02:50:37.757-07:00Vous pointez remarquabelement bien du doigt les fo...Vous pointez remarquabelement bien du doigt les forces qui nous dépassent et dont les romanciers, pour certain, parviennet si bien à mettre en scène. <br /><br />Ces foces nous dépassent à l'évidence, en témoigne la triple catastrophe japonaise qui nous coupe le souffle.<br /><br />Le Bien le mal, l'amour, les appétits, etc...nous sommes pour partie dépassés, il faudra bien s'y résoudre.<br /><br />Envisagez cependant vous une rélfexiion autour de la place du langage dans ce contexte, en générale àet à l'oeuvre du bien en particulier ? <br /><br />Puisse le côté obscur de la force ne pas avoir faussé le sens de ma question....<br /><br />Merci à vous<br /><br />Pierre T.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-65941684693518120132011-03-19T14:10:20.988-07:002011-03-19T14:10:20.988-07:00Merci, cher Guillaume, pour votre beau commentaire...Merci, cher Guillaume, pour votre beau commentaire. Et franchement je suis heureux que vous soyez désormais un bon connaisseur de l'oeuvre de cet immense écrivain. La suite arrive, en particulier, un assez long commentaire sur le mal dans Moby Dick.<br />Bien amicalement à vous,<br />Michel TMichel Terestchenkohttps://www.blogger.com/profile/11886715248381049022noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-15855362688243578352011-03-19T13:27:41.065-07:002011-03-19T13:27:41.065-07:00Monsieur,
Ayant suivi votre cours d'éthique e...Monsieur,<br /><br />Ayant suivi votre cours d'éthique et politique l'an dernier à l'IEP d'Aix-en-Provence, une de vos remarques sur Moby Dick m'avait poussé à chercher le roman que j'ai trouvé en anglais et lu très lentement, avec délectation. Depuis, je suis également tombé sur d'autres oeuvres de Melville dont Bartleby, Les Encantadas, Benito Cereno et Billy Budd, toutes lues avec attention.<br /><br />Sans prétendre à autre chose que quelques remarques, je crois avoir lu quelque part qu'Hannah Arendt a consacré des pages à Billy Budd dans un essai sur la Révolution, que je n'ai malheureusement pas trouvé. Votre vision du personnage me rappelle également que son navire d'origine, avant d'embarquer sur le Bellipotent, est le "Droits de l'Homme", dont l'armateur était amateur de Thomas Paine, qu'il salue avec émotion au début du récit. Effectivement, la relation ambigüe avec Claggart se dénoue dans la confrontation mortelle, mais la réaction du capitaine Vere est décrite comme celle d'un père qui se dévoile, décontenancé, avant de reprendre sa fonction et de sévir ('It is the divine judgment on Ananias! Look!' [...] 'Struck dead by an angel of God! Yet the angel must hang!'). Vous avez raison de souligner l'omniprésence des symboles, bibliques et autres, même si je crois que Melville en a fait sa spécialité (le début de Moby Dick, 'Call Me Ishmael', le capitaine Achab).<br /><br />En comparant avec Benito Cereno, je pense que cet autre roman est plus ambivalent, à savoir que la prise du pouvoir et la subordination entière des blancs par les esclaves sur le bateau est presque survolée, au profit d'une farce jouée aux visiteurs du navire. Enfin, je pense que Melville s'y abstient de toute leçon sur la veulerie ou le courage de quelque personnage que ce soit, peut-être à tort.<br /><br />Par ailleurs, je crois que Bartleby, une autre nouvelle célèbre de Melville, pourrait être lue en complément par le même prisme (les tâches répétitives qui "dénaturent" le clerc, l'aspect morbide de sa vie professionnelle qui subvertit l'inhumanité de la bureaucratie...).<br /><br />Quoi qu'il en soit, j'attends impatiemment votre deuxième billet sur Billy Budd.<br /><br />Guillaume SilholGuillaume Silholhttp://guilhaumes@yahoo.frnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-20214626784430186692011-03-18T14:15:17.871-07:002011-03-18T14:15:17.871-07:00Oui, c'est vrai, j'ai une admiration sans ...Oui, c'est vrai, j'ai une admiration sans bornes, sans exagérer pour Melville. Et Moby Dick est, à mes yeux, un chef d'oeuvre absolu (surtout dans la traduction à laquelle a participé Giono, un autre fervent admirateur de Melville). Je ne vois qui dans la littérature américaine du 19e peut lui être comparé. Et dire qu'après l'échec de Moby Dick et de Pierre, écrits dans la foulée - ce qui est proprement effarant - Melville dut travailler pendant près de vingt ans comme inspecteur des douanes à New York !Michel Terestchenkohttps://www.blogger.com/profile/11886715248381049022noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-43259351554246360532011-03-18T14:10:01.371-07:002011-03-18T14:10:01.371-07:00Chère Leyla, pouvez vous m'en dire plus sur le...Chère Leyla, pouvez vous m'en dire plus sur le livre de Marc Richir, que je n'ai pas encore lu, bien que j'en connaisse l'existence ?<br /> En temps de désastre, plus que jamais nous devons faire au mieux ce que nous savons un peu faire, puisque, pour le reste, nous ne pouvons rien faire.<br />Chère Catherine,<br /> J'ai mis longtemps à me décider à lire Millenium, ayant tendance à me méfier des gros succès de vente. Mais franchement, je l'ai lu avec un très grand plaisir, le tome 1 et le tome 3, le tome 2 m'a paru plus convenu. Mais je doute pouvoir faire figurer Lisbeth aux côtés du prince et du beau matelot...<br /> Je suis ravi que vous ayez entre les mains le livre de Tcherkoff qui est un brulot. Vous trouverez sur le blog une photo du très beau visage de Nesterenko, qui est décédé l'année dernire je crois bien. Une personnalité admirable, sur lequel vous apprendrez beaucoup dans ce livre qui est un réquisitoire terrible.Michel Terestchenkohttps://www.blogger.com/profile/11886715248381049022noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-92162371050883845862011-03-18T12:59:16.542-07:002011-03-18T12:59:16.542-07:00Tout comme Hugo, Leyla, Pierre et d'autres, ce...Tout comme Hugo, Leyla, Pierre et d'autres, ce blog est un véritable lieu d'échanges et de réflexion. Il est une véritable source à laquelle je viens m'abreuver car elle m'ouvre sur d'autres portes que je n'aurais pas penser à ouvrir. Je vais oser parler d'un autre personnage de roman qui va peut-etre surprendre, car très récent mais dont l'oeuvre est riche et n'a rien d'un simple polar. Lisbeth Salander de la trilogie Millenium de Stieg Larsson. Car au-delà du succès médiatique, l'oeuvre nous montre une fille qui vu de l'extérieur est une jeune délinquante que l'on n'aimerait pas croiser tant son allure est peu conventionnelle. et pourtant, ce personnage qui use du mal, le fait à juste titre : se rendre justice. On ne peut approuver ce comportement qui est de faire justice mais Lisbeth est un personnage qui ne peut plus rien espérer de quasi personne, et encore moins de la justice. Mais qui a lu Millenium ne peut ne pas aimé Lisbeth. Si elle fait le mal ce n'est que pour rétablir le bien. Au delà du personnage, notons que l'auteur était un reporter sur des sujets "chauds" et qui dérangent. Au passage, "le crime de tchernobyl" est arrivé dans mes mains. Merci pour le conseil et je ne puis que le recommander aux autres. Je pensais, à tort, connaitre cette catastrophe, je n'en connais finalement pas grand chose.Cathy Dhttps://www.blogger.com/profile/04079244627854605340noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-26042597040777957722011-03-18T08:19:32.995-07:002011-03-18T08:19:32.995-07:00C'est avec beaucoup de plaisir que je me tourn...C'est avec beaucoup de plaisir que je me tourne vers votre blog en ces temps de désastre et découvre votre admiration pour Melville. Il y a quelques années Marc Richir avait publié un livre important mais malheureusement peu connu sur Melville. Le sous titre en était Les assises du monde et il y a de très belles pages sur Billy Budd.<br />Au plaisir de lire la suite de votre propos.<br />LeylaAnonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-35592508595870133692011-03-17T14:35:49.402-07:002011-03-17T14:35:49.402-07:00Merci, cher Hugo, c'est à moi de vous remercie...Merci, cher Hugo, c'est à moi de vous remercier à mon tour pour votre fidélité, et les messages que vous laissez. Vous n'êtes pas si nombreux à le faire. <br /> Ce qui m'intéresse tout particulièrement chez Dostoïevski ou maintenant Melville, c'est l'extraordinaire puissance créatrice qu'ils mettent au service de leurs inquiétudes métaphysiques, leur façon magnifique, inoubliable, de transformer de tout cela dans des récits ou des romans d'une telle beauté, dans Moby Dick par exemple, qui est pour moi un chef d'oeuvre absolu. Merci de nous avoir fait songer à Conan Doyle, même si je ne crois pas que chez lui les inventions de l'imagination aient atteint de pareils sommets.Michel Terestchenkohttps://www.blogger.com/profile/11886715248381049022noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-34078170123581064642011-03-17T14:20:52.060-07:002011-03-17T14:20:52.060-07:00J’espère ne pas vous faire perdre votre temps en v...J’espère ne pas vous faire perdre votre temps en vous parlant d’un personnage qui me semble consacrer sa vie à la lutte contre le mal. Je pense au personnage de Conan Doyle, Sherlock Holmes. Et ceci pour plusieurs raisons. <br />Sherlock Holmes consacre sa vie à une mission : combattre efficacement le mal. Toutes les aptitudes qu’il développe, toutes les connaissances qu’il acquiert (elles sont toutes notées au début d’Etude en rouge par le docteur Watson) semblent être travaillées dans un unique but : le rendre capable de s’opposer au mal. Sa détermination à mener son combat jusqu’au bout le pousse à accepter de mettre sa vie en danger. <br />Son ami le docteur Watson le voit comme un bienfaiteur, ce qui se comprend sans doute par le fait que, contrairement à la plupart des autres enquêteurs qui interviennent une fois le crime commis pour faire la lumière sur l’affaire, Sherlock Holmes enquête souvent pour empêcher une mauvaise action qui se prépare (un cambriolage dans La ligue des roux, un meurtre dans Le ruban moucheté…). <br />Son rapport à sa sensibilité est très particulier. On peut sans doute dire qu’il l’exerce, la récompense et la maltraite. Il l’exerce, l’entraîne, pour développer sa faculté d’observation afin de prélever le maximum d’indices. Il la récompense également par la pratique du violon et l’écoute passionnée de concerts. Il la maltraite (par le recours à la drogue notamment) pour maintenir en état d’alerte son cerveau, dès lors que les indices ont été prélevés et qu’il faut maintenant les assembler logiquement et déterminer comment se lancer dans l’action. <br />Merci pour les articles de votre blog, pour vos réponses rapides et bienveillantes aux commentaires et surtout pour l’envie de lire et de réfléchir que vous suscitez.<br />Hugo FHugo Fnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-680649831673747642011-03-17T13:22:23.627-07:002011-03-17T13:22:23.627-07:00J’espère ne pas vous faire perdre votre temps en v...J’espère ne pas vous faire perdre votre temps en vous parlant d’un personnage qui me semble consacrer sa vie à la lutte contre le mal. Je pense au personnage de Conan Doyle, Sherlock Holmes. Et ceci pour plusieurs raisons. <br />Sherlock Holmes consacre sa vie à une mission : combattre efficacement le mal. Toutes les aptitudes qu’il développe, toutes les connaissances qu’il acquiert (elles sont toutes notées au début d’Etude en rouge par le docteur Watson) semblent être travaillées dans un unique but : le rendre capable de s’opposer au mal. Sa détermination à mener son combat jusqu’au bout le pousse à accepter de mettre sa vie en danger. <br />Son ami le docteur Watson le voit comme un bienfaiteur, ce qui se comprend sans doute par le fait que, contrairement à la plupart des autres enquêteurs qui interviennent une fois le crime commis pour faire la lumière sur l’affaire, Sherlock Holmes enquête souvent pour empêcher une mauvaise action qui se prépare (un cambriolage dans La ligue des roux, un meurtre dans Le ruban moucheté…). <br />Son rapport à sa sensibilité est très particulier. On peut sans doute dire qu’il l’exerce, la récompense et la maltraite. Il l’exerce, l’entraîne, pour développer sa faculté d’observation afin de prélever le maximum d’indices. Il la récompense également par la pratique du violon et l’écoute passionnée de concerts. Il la maltraite (par le recours à la drogue notamment) pour maintenir en état d’alerte son cerveau, dès lors que les indices ont été prélevés et qu’il faut maintenant les assembler logiquement et déterminer comment se lancer dans l’action. <br />Merci pour les articles de votre blog, pour vos réponses rapides et bienveillantes aux commentaires et surtout pour l’envie de lire et de réfléchir que vous suscitez.<br />Hugo FHugo Fhttp://martinnoreply@blogger.com