tag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post6635304948351634768..comments2024-01-22T19:18:21.741-08:00Comments on MICHEL TERESTCHENKO: La pensée politique de Descartes et sa postérité (I)Michel Terestchenkohttp://www.blogger.com/profile/11886715248381049022noreply@blogger.comBlogger13125tag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-53355189933004718182020-10-19T19:54:57.216-07:002020-10-19T19:54:57.216-07:00Comme d'autre ont dit, peut-on reprocher à Des...Comme d'autre ont dit, peut-on reprocher à Descartes de faire du Descartes? Benoit Lapierre Politologuehttp://benoitlapierre.canoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-31145354448841153292013-03-18T13:51:29.152-07:002013-03-18T13:51:29.152-07:00Peut-on reprocher à Descartes de faire du Descarte...Peut-on reprocher à Descartes de faire du Descartes.<br />Une fois de plus, Mathieu, je vais opposer mon conformisme à ton impertinence (au diable ce Nietzsche!) Descartes est obsolète, mais que dire de la physique, de la logique d'Aristote? Descartes se bat contre les préjugés et pourtant conserve celui de Dieu, mais que dire de Diderot qui faisait mentir l'expérience de Redi avec une expérience bien moins rigoureuse, sous le prétexte de laquelle il avança sa théorie de la génération spontanée de germes... tout cela pour appuyer son athéisme?<br />Non, Descartes qui fait du Descartes c'est très bien! <br />Par exemple, l'idée que le cadre limité (d'une politique ?)doit sortir de l'imagination d'un seul peut s'interpréter comme la nécessité de dégager quelques principes fondamentaux de fonctionnement pour la société (pourquoi pas enfantés par le premier de tous que pourrait être celui de l'égalité entre les hommes?).<br />On sort ainsi de la stupeur légitime que représenterait une constitution issue d'un seul esprit. <br />C'était le point de convergence avec l'hypothèse de Mr Terestchenko. Voici maintenant un point de divergence :<br />puisqu'on ne peut empêcher Descartes de faire du Descartes, on le verra faire table rase de tout ce qui s'est fait ; en soumettant la nature aux principes mathématiques, Descartes voulait que l'homme se rende maître de la nature. Grossière erreur. Car si les principes mathématiques semblent (je dis bien semblent car comme dirait Mme Le Ru "la physique de Descartes est une physique où il y a du jeu") gouverner la nature, la nature est cependant un terrible fouillis : en dehors du mouvement des astres qui paraît réglé au quart de poil, il faut avouer qu'entre les mouvements théluriques qui engloutissent des espèces, entre les proliférations exponentielles de criquets et autres horribles bestioles du genre qui ravagent tout sur leur passage, etc. et l'harmonie que semblerait dessiner une considération mathématique des relations entre les objets du monde, vous avouerez qu'il y a un gouffre!<br />Alors une politique qui ferait tabula rasa des désordres du passé serait sûrement très bien, mais les comportements des hommes sont encore plus difficiles à mathématiser que les mouvements de la nature... je rejoins ici Pascale : une organisation politique qui ferait fi de tout ce que les ans ont apporté d'expérience pour s'orienter vers une décision mathématique de gestion est humainement abhérente. <br />Par un dernier détour dans la nature, je prendrai l'exemple de l'eau : l'eau s'insinue, l'eau fait des détours, l'eau est inconstante car elle ne sait pas lequel des trois états elle doit épouser. L'homme fait des barrages et se rend maître de l'eau,l'homme fait du drainage et évacue l'eau ; mais, au bout du compte, l'eau déborde et emporte le barrage car, en amont, l'homme à voulu placer des drains... Il suffisait peut-être que l'homme mît une roue sur le courant de la rivière pour entrer en symbiose avec l'eau...<br />Descartes, tu nous en fais dire de choses!Emmanuel Gaudiotnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-81519555005906376972013-02-27T06:10:29.392-08:002013-02-27T06:10:29.392-08:00Je viens de tomber sur une interview du philosophe...Je viens de tomber sur une interview du philosophe Michaël Foessel dans le Philosophie Magazine de février, qui exprime mieux que moi ce que j'essayais de dire dans mon commentaire précédent, alors je partage un extrait !<br /><br />"Pour pouvoir façonner à nouveau un monde, il faut avoir une direction, être guidé par un idéal - ce qu'avaient très bien saisi Augustin ou Kant. Il me semble qu'une telle projection vers le futur manque beaucoup aux Européens à l'heure actuelle. Leur grande préoccupation est de sauver ce qui peut éventuellement l'être de la tourmente. En France, on prétend vouloir "sauver" la planète, mais aussi l'Etat providence, le système des retraites, quand ce n'est pas la vie des individus. Le problème est que la justice de ces mesures de sauvetage n'est jamais interrogée. Tout se passe comme si, dans l'esprit de nos contemporains, le présent se réduisait à une alternative entre catastrophe et sauvetage. Cela amenuise considérablement le champ des possibles."Ninahttps://www.blogger.com/profile/03621589646093246164noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-10421196094202846472013-02-22T03:19:46.693-08:002013-02-22T03:19:46.693-08:00Je suis tout à fait d'accord avec Mathieu pour...Je suis tout à fait d'accord avec Mathieu pour ce qui est de la contradiction entre l'aspect théologique et religieux de la philosophie de Descartes, et celui athée de la Révolution.<br /><br />De plus, je trouve l'analogie avec la maison dangereuse. Certes, la maison est plus belle si elle est pensée par un seul esprit. Mais est-ce le cas pour une Constitution ? N'est-il pas risqué de considérer qu'un état sera mieux géré si sa politique est pensée par un seul homme ? Selon moi, on s'approche lentement mais sûrement de la tyrannie...<br /><br />Cependant, au-delà de cet aspect, la "philosophie politique" de Descartes (entre guillemets, car elle n'existe pas en tant que telle) est particulièrement intéressante sur un point : l'idée qu'une politique dictée par un seul but, qui a une unique finalité, sera meilleure qu'une politique dont les différentes actions tendent vers différents idéaux.<br /><br />Puisque nous sommes dans l'anachronisme, je me permets de continuer dans cette voie, et j'ose la comparaison avec l'Europe du XXIe siècle. Face à la crise, nos dirigeants ont tendance à régler les problèmes un par un, dans avoir de vision globale. Ainsi, une solution libérale par ci, une solution sociale par là, le tout dans l'espoir que la crise finira bien par s'en aller.<br /><br />Peut-être la solution est-elle cartésienne : et si l'on s'attaquait au problème, l'entier, le système dans lequel on s'embourbe depuis trop longtemps ? Et si l'on inventait une nouvelle politique, toute entière dirigée vers un seul but ?Ninahttps://www.blogger.com/profile/03621589646093246164noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-15187941875002430822013-02-21T11:51:43.456-08:002013-02-21T11:51:43.456-08:00La lecture de cet article est éclairante dans la m...La lecture de cet article est éclairante dans la mesure où elle nous offre un regard étonnant sur l’impact du système philosophique cartésien, en l’occurrence, dans le domaine particulier de la politique, qui d’emblée, n’est pas le terrain de prédilection de ce penseur.<br /> En effet, s’il est incontestable que Descartes a opéré une révolution philosophique en faisant de la raison le guide suprême de la pensée, sa réflexion politique semble peu poussée car celle-ci apparaît, sans doute, comme une branche mineure de l’Arbre de la Connaissance. <br />Pourtant, force est de constater que cette pensée du début du XVIIe siècle a des influences évidentes sur les sociétés dans lesquelles il est question de faire naître un homme nouveau.<br />Si la révolution consiste à faire table rase du passé, alors on peut comprendre que cet homme qui s’est battu contre les traditions et contre les préjugés dans tous les champs du savoir puisse devenir le chantre involontaire d’une révolution politique dont il s’est, cependant, lui-même gardé comme semble l’indiquer cette première règle de la « morale par provision » dans laquelle, il affirme nécessaire d’« obéir aux lois et aux coutumes de mon pays ». Cette double articulation qui amène à une contradiction semble alors en dire long non pas sur la pensée de Descartes mais bien plus, sur la place dangereuse que tient le philosophe dans la société. Effectivement, on a de la difficulté à imaginer un esprit aussi brillant se contredire de manière si grossière. Il faut par conséquent, admettre que le doute systématique conduit à la révolution. <br />La description de la cité idéale telle qu’elle est envisagée par Descartes est une application dans le réel et dans la vie des hommes de ce principe révolutionnaire : construire du neuf avec des matériaux neufs, dans un cadre limité et ordonné sorti de l’imagination d ‘un seul et unique esprit. <br />Cette description fait froid dans le dos, elle me fait penser à ces villes chinoises nées sur le béton, toutes identiques et ternes. Construites à l’emplacement des anciens quartiers traditionnels, colorés et pétaradants, elles offrent, certes, le confort mais sans vouloir faire d’angélisme, à quel prix ? Le bonheur semble avoir quitté ses rues. A force de vouloir lutter contre les sens, ennemis de la raison, on a fait de l’homme une mécanique coupée de son environnement. Le prix de la révolution du tout raisonnable est d’avoir effacé la mémoire et réduit l’homme à un devenir sans racine : un homme nouveau qui n’existe que dans la théorie.<br />Il est à noter que pour les chinois, la France est le pays de la raison « Faguò », en référence justement à Descartes … <br />Pascale Boulogne<br /> <br /><br />Pascale Boulognenoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-16081757300177135432013-02-21T09:41:51.777-08:002013-02-21T09:41:51.777-08:00et remplacement... pas "remplacage".et remplacement... pas "remplacage". MathieuLLhttps://www.blogger.com/profile/08789211702361036687noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-82895446280912291622013-02-21T08:23:16.733-08:002013-02-21T08:23:16.733-08:00ps : "la pensée sauvage... pas au sens de&quo...ps : "la pensée sauvage... pas au sens de" Strauss et non de lévinas bien sûr. C'est un mauvais lapsus de ma part. Lévi+Strauss =Lévinas peut-être..? MathieuLLhttps://www.blogger.com/profile/08789211702361036687noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-67000797832227331272013-02-21T08:10:51.259-08:002013-02-21T08:10:51.259-08:00Je vais revenir sur mon commentaire qui, manifeste...Je vais revenir sur mon commentaire qui, manifestement, manque terriblement d'argumentation. <br /><br />Descartes mène une réflexion rationaliste, c'est-à-dire qu'il entend réduire la réalité à quelques principes élementaires (allant du complexe au simple) et, comme chez la plupart des fabriquants de systèmes en philosophie, Descartes croit pouvoir, par une simple translation, expliquer d'autre pan de la réalité avec les mêmes principes - et ce en usant de malencontreuses analogies. En outre, la philosophie de Descartes est encore profondément pénétrée de superstition chrétienne (il suffit de constater à quel point il s'acharne à convaincre les théologiens que, en vertu du principe d'économie chez Dieu, la conservation des accidents du pain et du vin serait incompatable avec le remplacage de ces substances par celle du corps du Christ... drôle de débat, je trouve, pour un père des Lumières). La philosophie cartésienne, [[comme sa physique et sa mathématique (là, mes amis, je sais de quoi je parle)]] ne repose pas du tout sur une méthode rigoureuse et objective, mais sur des a prioiris 'théologico-religieux' (chrétiens) qu'il cherche à rendre raisonnables par la fabrication d'un système artificiel (aujourd'hui complètement obsolète) dont la seule fin est, à terme, de justifier le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob (il faut lire les Méditations métaphysiques entre les lignes...: il y fait des rechutes à chacune de ses grandes étapes). <br /><br />La pensée révolutionnaire, plutôt théiste, protestante et maçonnique, voire complètement athée et blasphématoire, repose sur la négation d'une autorité absolue (qui plus est religieuse) en matière de politque, ce qui est en totale contradiction avec la pensée de Descartes - lequel fut prêt à brûler certains de ses écrits pour éviter de contrarier l'Eglise... La pensée révolutionnaire est une pensée du corps, une pensée "sauvage" (pas au sens de Lévinas) qui fut d'abord celle d'une minorité en quête d'expansion (la classe 'bourgeoise', bien que ce sens soit complètement différent aujourd'hui) et qui, dans un déchaînement de violence, a renversé l'Ancien régime (et donc celui de Descartes). Aucune trace de rationalité dans ce mouvement : mais un débordement de passions ardentes. La pensée révolutionnaire est encore un matérialisme moral, une éthique sans dieu et sans âmes - sur fond de croyance en l' "Homme". Or, Descartes n'a rien écrit en matière de morale (Les passions de l'âme n'étant qu'un traité de physiologie depuis longtemps obsolète). Ses textes sur "la lumière naturelle" ne vise qu'un objectif : justifier l'existence de "DIeu" et, par une identification de ce DIeu avec celui du Christ : justifier la foi indépendamment de la raison. Descartes croyait aux hérétiques...<br />Décidément, je ne vois pas grand-chose de révolutionnaire chez ce philosophe par ailleurs intéressant. En outre, il faut bien se l'avouer : la révolution a été "inventée" au 20ème siècle. On écrit toujours l'histoire après coup - le temps que les événements sédimentent et s'enrichissent de nouvelles expériences ; le temps de créer des ponts entre des époques plus lointaines : afin de se persuader d'un "sens dans l'histoire"...<br /><br />Toujours cavalier, ne croyez pas moins en mon amitié... <br />Salutations à tous.MathieuLLhttps://www.blogger.com/profile/08789211702361036687noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-55174570395801737262013-02-21T04:56:23.586-08:002013-02-21T04:56:23.586-08:00A la lecture du texte de Descartes les commentaire...A la lecture du texte de Descartes les commentaires de M. Terestchenko sont très éclairants. Descartes y pose, en effet, la question de la rationalité en politique. A la lumière de sa méthode scientifique, il se demande à quelles conditions une société humaine peut être le plus rationnellement possible constituée et organisée. Sa réponse est clairement centraliste. Ce qui émane d'un seul cerveau, d'une seule volonté contient plus de rationalité, d'ordre, de garanti de bon fonctionnement que ce qui provient de la multitude. Sa réponse traduit aussi un rapport à l'histoire sur le mode de la rupture : ce que le temps sédimente est biscornu et, comme tel, peu efficace. La solution rationnelle réside dans un commencement volontaire et consciemment décidé selon ce que la raison commande. Une société humaine est d'autant plus harmonieuse qu'elle s'organise selon des règles produites par une pensée unitaire (l'idéal spartiate que cite Descartes) et qu'elle obéit à un dessein pré-établi qui ignore l'histoire et décide de son moment d'origine, de sa naissance. On le voit, Descartes plaque les catégories qu'il a découvertes dans le domaine du savoir sur le champ politique. C'est une pensée politique d'ingénieur, de géomètre. Les choses vont bien mieux quand elles obéissent à un plan et c'est encore mieux si ce plan est celui d'un seul. D'ailleurs, une des analogies qu'utilise Descartes est celle de la ville et de son plan. On sait l'importance de l'urbanisme dans certaines visions révolutionnaires : à homme nouveau, ville nouvelle selon l'idée que l'espace et les fonctions de la ville rationnellement conçus vont produire un individu idoine.<br />Cette rationalité est, chez Descartes, un idéal mais pas une réalité qu'il lui a déjà été donné de rencontrer. Elle se situe à l'intérieur de l'individu comme vérité inscrite en chacun. Ainsi, politiquement elle peut sourdre d'une personne mais elle ne peut être le produit d'une élaboration collective et historique à partir d'un champ politique pré-éxistant.<br />Descartes n'enracine pas la rationalité politique dans une civilisation particulière « ayant reconnu que tous ceux qui ont des sentiments fort contraires aux nôtres, ne sont pas pour cela barbares, ni sauvages, mais plusieurs usent, autant ou plus que nous, de raison ». Il ne semble pas y avoir, pour Descartes, une civilisation de la raison qui pourrait éclairer le monde, donc pas d'impérialisme politique et culturel dans son propos. Selon lui, un régime politique rationnel n'est pas le produit d'une histoire ou d'une culture particulière mais d'un acte de raison posé comme moment fondateur. L'universalisme de la pensée de Descartes renverrait à la raison en tant que telle, raison qui se manifeste en et par l'homme qui sait y accéder.<br />Il me semble que ces considérations entretiennent bien, comme relevé par M. Terestchenko, une relation avec « la distinction entre une conception contingente des sociétés humaines [...] et une conception, « constructiviste » de l'organisation sociale ». Le lien avec la Révolution française apparaît tant celle-ci s'est menée au nom de la raison contre un état des choses qui était vécu comme contraire à celle-ci et selon la conviction que l'on pouvait démarrer radicalement du nouveau ce dont atteste exemplairement la mise en place d'un calendrier révolutionnaire avec son An 1.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-82433081318087774012013-02-18T12:04:17.296-08:002013-02-18T12:04:17.296-08:00Je trouve l’analogie entre le méthodisme cartésien...Je trouve l’analogie entre le méthodisme cartésien et la Révolution un peu risquée… pour ne pas dire osée. Ne sommes-nous pas en train de projeter sur le philosophe nos propres associations franchement anhistoriques ? Gare à la tentation de mélanger les auteurs, les époques et les idées comme on mélange des aliments… Le goût laisse souvent à désirer. <br /><br />Pour ce qui est de l’inefficacité de la Révolution, je vais même plus loin : non seulement elle fut mauvaise dans ses conséquences, mais elle le fut aussi dans sa théorie. Offrir une liberté quasi absolue à la masse condamna l’humanité à vivre ce qu’elle vit aujourd’hui (pas besoin de commentaire). Si la théorie paraît belle, la violence de la Révolution et de son impérialisme idéologique, naïvement universaliste et « droits de l’hommiste », est bien une invention protestante et bourgeoise… (Je n’ai rien contre les protestants bien sûr ; je me contente de dénoncer une parcelle de leur idéologie, comme je le ferai volontiers avec toute autre religion, et en particulier le mauvais élitisme dans la société des trois ordres, lequel ne reposait pas sur les mérites mais sur les liens du sang.)<br /><br />Mais, cela dit, cet événement a aussi eu du bon. Comme à chaque fois : l’histoire est grise… mais d’un gris argenté.MathieuLLhttps://www.blogger.com/profile/08789211702361036687noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-22094442307869937662013-02-18T05:14:31.654-08:002013-02-18T05:14:31.654-08:00Bonjour à tous
La conception contingente des socié...Bonjour à tous<br />La conception contingente des sociétés humaines, demande de les contextualiser en tenant compte de tous les facteurs ayant joué un rôle dans l’édification du type de société. Une telle conception implique que l’homme ne détient pas tous les pouvoirs, qu’il ne s’est pas rendu «maître et possesseur de la nature», bref que la raison n’occupe pas toute la place qu’elle devrait. Ce type de société peut être vu aussi comme une étape vers un devenir et pourquoi pas celle qui précéderait le grand soir, où ayant du passé fait table rase, l’homme aurait chassé ses doutes et fausses croyances. Il pourrait alors, se servir des seules idées claires et distinctes afin de commencer à construire avec rigueur le meilleur des mondes, où chacun, tels les esprits animaux avec le zèle et la vélocité accomplirait sa mission. Le garant de cette belle organisation ne serait autre que Dieu lui même dans sa véracité et sa toute puissance. Quelles raisons aurait-on de rejeter un tel modèle? Pourquoi Descartes ne l’a-t-il pas exposé?<br />Descartes ne s’est attaqué ni à la théologie, ni à la morale ni à la politique, en ce sens qu’il n’a publié aucun écrit traitant explicitement de ces sujets. Son décès brutal y est sans doute pour quelque chose, son souci de discrétion aussi... Féru de culture antique, Descartes ne pouvait ignorer le sort que Denys de Syracuse réserva à Platon venu le conseiller. Né sous le règne de Henri IV, Descartes connut trois souverains au cours de sa vie dont Louis XIV, monarque absolu, sous le règne desquels, philosopher n’est pas sans risque. <br />La pensée politique de Descartes apparaît dans sa correspondance, ses réflexions, et grâce à des jeux de miroirs qui transposent la version officielle de sa pensée. Qui peut douter de l'influence de sa révolution silencieuse ?<br />Catherine.Cudiciohttps://www.blogger.com/profile/03691761598366544962noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-70981170763369061592013-02-18T05:11:40.912-08:002013-02-18T05:11:40.912-08:00Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.Catherine.Cudiciohttps://www.blogger.com/profile/03691761598366544962noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4979220357013902557.post-74765195205218651992013-02-17T13:46:25.827-08:002013-02-17T13:46:25.827-08:00Il est sans doute possible de penser que les affai...Il est sans doute possible de penser que les affaires d'Etat, dans la France du milieu du xviie siècle n'offraient pas encore une terre propice à un élan révolutionnaire. Le contexte politique et économique est bien différent de celui du XVIIIe siècle. L'heure n'est pas à l'action mais à la juste direction de l'esprit. Et, pour le coup, il appartient à Descartes d'avoir permis au peuple de lire ; ce qui fait de sa pensée, une pensée en un sens assez engagée, politiquement. La révolution qu'il a donc opérée par la philosophie est didactique et servira la construction lente de l'esprit révolutionnaire. Il publie en effet "le discours de la méthode" en français et ce presque un siècle, "jour pour jour", après l'ordonnance de Villers-cotterêts... Même si Descartes ne s'est pas engagé comme le feront les philosophes des lumières, il a malgré tout, comme vous le soulignez bien, préparé les mentalités, dans l'esprit et dans l'usage de la lettre pour que le peuple français ait la capacité d'entendre ce que diront les penseurs révolutionnaires.<br />Merci pour cet article très intéressant. FranckFranck Nicolasnoreply@blogger.com