On se forme l'esprit et le sentiment par les conversations, Pascal
mercredi 23 mai 2012
Conférence sur le scrupule, vidéo
8 commentaires:
Emmanuel Gaudiot
a dit…
Nous avons abondamment réagi lorsque vous avez mis le texte de cette conférence en ligne, il y a quelques semaines. Je souhaiterais réagir ici sur l'évocation que vous faites de Barack Obama et de son mot "justice is done" dont on pourrait se demander s'il est le celui d'un homme scrupuleux, ou au contraire d'un individu sans scrupule, tant il baffoue les règlements juridiques internationnaux et la plus élémentaire morale. Nous conviendrons, d'après votre exposé, qu'Obama, en homme politique vertueux, a ressenti le salvateur tourment... ma question concerne directement Obama, en tant qu'il a reçu le prix Nobel de la paix en 2009. Pensez-vous que l'attribution de ce prix Nobel ait à voir avec le scrupule ? En un mot, le jury du Nobel a-il instrumentalisé le scrupule ? En attribuant cette distinction à un président démocrate noir, le jury du Nobel a-t-il agi de la même façon que les scénaristes de la série "24 heures chrono", ou, au contraire a-t-il visé l'effet inverse, c'est à dire que le lauréat tiendrait compte de cette distinction est infléchirait son action, c'est à dire qu'il serait alors moins président des Etats-Unis et plus démocrate, et plus homme de couleur porté au sommet par la sagesse populaire d'une époque ? Si tel est le cas, cela voudrait dire que l'on peut placer le petit caillou à un endroit que l'on sait fragile ; si bien que l'on pourraît dénoncer toute morale (kantienne ou autre) comme insuffisante, et par là, dénoncer tout systématisme. D'où la question qui se retourne : le scrupule ne découle-t-il pas de l'insuffisance de la morale (par exemple de sa non-subjectivité) ? Merci d'avoir ravivé le questionnement par la mise en ligne de cette vidéo.
Comme vous le savez, l'attribution du prix Nobel a eu lieu bien des années avant cette exécution ciblée. Je me suis demandé et me demande encore ce qu'il a éprouvé au moment où il suivait en direct depuis le Bureau Ovale ces événements...
Votre très intéressante conférence sur le scrupule, dévoile des perspectives profondes et fondamentales de ce concept en révélant ses dimensions morale, religieuse, politique et peut-être métaphysique. Votre analyse fine nous donne à en saisir toutes sortes d'aspects essentiels dont cette idée qui m'a particulièrement touchée et qui est: «cette authentique présence à soi». Cette idée signifie, à mon sens, une vraie et honnête connaissance de soi, au moins en matière morale. Celui qui éprouve des scrupules est donc conduit à ne pas se mentir ainsi à lui-même et à s'interroger sur les conséquences de ses actes. Les scrupules me paraissent avoir malgré tout, dans cette analyse de soi à laquelle ils conduisent, un rôle moral véritable et des conséquences réelles sur d'éventuels choix ultérieurs. Les scrupules ont la possibilité d'avoir un effet vertueux s'ils contribuent à faciliter des décisions futures dans le sens du «bien». Ainsi le méchant pourrait devenir meilleur. Or, comme vous l'expliquez, le scrupule touche l'homme bon et non le méchant. Pourtant, on peut se dire que l'expérience du scrupule n'a pas de sens chez un homme déjà moralement bon, et peut même être de nature à le déresponsabiliser moralement en lui démontrant que parfois ses actes n'aboutiront qu'à la faute ou au mal. C'est pourquoi, et vu de cette manière, il me vient deux questions que je souhaite vous poser :
- les scrupules ne seraient-ils pas plus « utiles » aux méchants qu'aux bons, ?
- les méchants ne sont-ils pas capables de cette authentique présence à soi, et n'éprouvent-ils donc jamais de scrupules ?
Je crains que les hommes dénués de la conscience de ce qu'ils font aux autres soient, en effet, dénués de scrupule, même si c'est sans doute ceux qui en auraient le plus besoin.
Vous avez un blog intéressant qui mériterait d'être mieux mis en avant. Cela vous stimulerait dans vos publication. Malheureusement le blog blogger appartiennent essentiellement au réalisme spéculatif.
Enfin un tutoriel au cas où voudriez nous rejoindre. La démarche de cration d'un nouveaublog et d' importation de l'ancien est aisée.
Au moins peut-être verrez qu'il n'y ap as que Sainte Thérèse aux bons pêcheurs. Ce qui est trange c'est que vos ancêtres Ukrainiens louaient d'autres seins.
8 commentaires:
Nous avons abondamment réagi lorsque vous avez mis le texte de cette conférence en ligne, il y a quelques semaines.
Je souhaiterais réagir ici sur l'évocation que vous faites de Barack Obama et de son mot "justice is done" dont on pourrait se demander s'il est le celui d'un homme scrupuleux, ou au contraire d'un individu sans scrupule, tant il baffoue les règlements juridiques internationnaux et la plus élémentaire morale. Nous conviendrons, d'après votre exposé, qu'Obama, en homme politique vertueux, a ressenti le salvateur tourment... ma question concerne directement Obama, en tant qu'il a reçu le prix Nobel de la paix en 2009. Pensez-vous que l'attribution de ce prix Nobel ait à voir avec le scrupule ? En un mot, le jury du Nobel a-il instrumentalisé le scrupule ? En attribuant cette distinction à un président démocrate noir, le jury du Nobel a-t-il agi de la même façon que les scénaristes de la série "24 heures chrono", ou, au contraire a-t-il visé l'effet inverse, c'est à dire que le lauréat tiendrait compte de cette distinction est infléchirait son action, c'est à dire qu'il serait alors moins président des Etats-Unis et plus démocrate, et plus homme de couleur porté au sommet par la sagesse populaire d'une époque ?
Si tel est le cas, cela voudrait dire que l'on peut placer le petit caillou à un endroit que l'on sait fragile ; si bien que l'on pourraît dénoncer toute morale (kantienne ou autre) comme insuffisante, et par là, dénoncer tout systématisme. D'où la question qui se retourne : le scrupule ne découle-t-il pas de l'insuffisance de la morale (par exemple de sa non-subjectivité) ?
Merci d'avoir ravivé le questionnement par la mise en ligne de cette vidéo.
Cher Emmanuel,
Comme vous le savez, l'attribution du prix Nobel a eu lieu bien des années avant cette exécution ciblée. Je me suis demandé et me demande encore ce qu'il a éprouvé au moment où il suivait en direct depuis le Bureau Ovale ces événements...
Votre très intéressante conférence sur le scrupule, dévoile des perspectives profondes et fondamentales de ce concept en révélant ses dimensions morale, religieuse, politique et peut-être métaphysique. Votre analyse fine nous donne à en saisir toutes sortes d'aspects essentiels dont cette idée qui m'a particulièrement touchée et qui est: «cette authentique présence à soi». Cette idée signifie, à mon sens, une vraie et honnête connaissance de soi, au moins en matière morale. Celui qui éprouve des scrupules est donc conduit à ne pas se mentir ainsi à lui-même et à s'interroger sur les conséquences de ses actes. Les scrupules me paraissent avoir malgré tout, dans cette analyse de soi à laquelle ils conduisent, un rôle moral véritable et des conséquences réelles sur d'éventuels choix ultérieurs. Les scrupules ont la possibilité d'avoir un effet vertueux s'ils contribuent à faciliter des décisions futures dans le sens du «bien». Ainsi le méchant pourrait devenir meilleur. Or, comme vous l'expliquez, le scrupule touche l'homme bon et non le méchant.
Pourtant, on peut se dire que l'expérience du scrupule n'a pas de sens chez un homme déjà moralement bon, et peut même être de nature à le déresponsabiliser moralement en lui démontrant que parfois ses actes n'aboutiront qu'à la faute ou au mal.
C'est pourquoi, et vu de cette manière, il me vient deux questions que je souhaite vous poser :
- les scrupules ne seraient-ils pas plus « utiles » aux méchants qu'aux bons, ?
- les méchants ne sont-ils pas capables de cette authentique présence à soi, et n'éprouvent-ils donc jamais de scrupules ?
Cher Miloud,
Je crains que les hommes dénués de la conscience de ce qu'ils font aux autres soient, en effet, dénués de scrupule, même si c'est sans doute ceux qui en auraient le plus besoin.
Le scrupule, dans ce cas là, est un élément de plus qui montre que l'homme est un être plein de paradoxes! Merci Michel pour votre réponse.
Bonjour M. Terestchenko
Vous avez un blog intéressant qui mériterait d'être mieux mis en avant. Cela vous stimulerait dans vos publication. Malheureusement le blog blogger appartiennent essentiellement au réalisme spéculatif.
lien 1
lien 2
Enfin un tutoriel au cas où voudriez nous rejoindre. La démarche de cration d'un nouveaublog et d'
importation de l'ancien est aisée.
Au moins peut-être verrez qu'il n'y ap as que Sainte Thérèse aux bons pêcheurs. Ce qui est trange c'est que vos ancêtres Ukrainiens louaient d'autres seins.
Portez-vous bien et que la Paix soit en vous.
Bien à vous
Михайл терещенко, ето хорошо ?
Le Blog "Dieu n'existe pas" m'a amené ici!
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