" La mobilisation contre la circulaire Guéant qui restreint les possibilités, pour les étudiants étrangers ayant fini leurs études en France, d'y rester pour travailler, ne faiblit pas, au contraire. Estimant la circulaire "moralement inadmissible, politiquement dangereuse et économiquement absurde", une soixantaine d'intellectuels, universitaires, réalisateurs, avocats et médecins ont lancé, le 10 décembre, une pétition réclamant son abrogation et intitulée "Notre matière grise est de toutes les couleurs".
Sur les 2,3 millions d'étudiants en France, 278 000, soit 12%, sont étrangers, ce qui fait de l'Hexagone le troisième pays d'accueil, derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni. La circulaire du 31 mai signée des ministères de l'intérieur et du travail vient préciser une loi du 24 juillet 2006. Celle-ci offre notamment à un étudiant étranger, la possibilité de rester en France à l'issue de son cursus, pour effectuer sa première expérience professionnelle. Ce sont les conditions pour passer de ce statut d'étudiant à celui de salarié qui sont aujourd'hui restreintes par la circulaire, menaçant potentiellement plusieurs milliers d'étudiants étrangers de reconduite à la frontière..."
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La pétition contre la circulaire Guéant peut être signée à l'adresse suivante. Je l'ai fait, bien évidemment.
A faire circuler, chers amis...
4 commentaires:
A en croire les divers articles de presse glanés ça et là, le nombre d'entrées d'étudiants étrangers serait stable et que les changements de statuts auraient augmenté de 35% par rapport à 2010...A l'évidence, le gouvernement dans un souci louable de lutte contre le chômage aurait fait le choix de la préférence nationale qui avait été supprimée lors du premier septennat de François Mitterrand...cette circulaire me paraît incohérente au regard de l'objectif affiché (lutte contre le chômage). J'avoue ne pas comprendre la persistance de nos dirigeants à décourager nos propres chercheurs à demeurer en France et à se passer des compétences de personnes étrangères dans le domaine de la recherche...il n'est nul besoin d'être un économiste chevronné pour comprendre qu'une recherche et un développement dignes de ce nom préfigurent les emplois de demain...
Cette circulaire et son instigateur marquent encore un petit pas en arrière. La France que l'on nous vante comme un pays merveilleux -pays des droits e l'homme- l'est justement parce que des réflexes identaires (qui, au fond, ne le sont pas, parce qu'ils sont justement à l'opposé de cette identité), le repli sur soi, la peur de l'autre qui deviendra bientôt de la haine, tous ces mouvements pavloviens sont combattus... nous sommes la France, et nous ne nous la laisserons pas prendre!
Oui, chers amis, de tels réflexes sont des passions tristes, dont rien de bon, d'heureux et de créatif ne peut sortir. Je ne puis m'empêcher de penser que la France est un grand corps malade, d'autant plus que la machine sociale, avec ses subtils ressorts, a été systématiquement attaquée et maltraitée.
Je ne comprend pas pourquoi le gouvernement actuel stigmatise les jeunes étudiants étrangers après leur avoir permis de faire des études en France. Si la France continue d'afficher une telle "peur" des étrangers, nul doute que son image de terre d'accueil va se trouver sérieusement ternie. C'est peut-être ce que souhaite la circulaire en question. Il me semble au contraire que l'ouverture au monde est devenue aujourd'hui à la fois une nécessité et une excellente chose. Il n'y a rien de mieux que de faire cotoyer la jeunesse d'ici et d'ailleurs pendant les études et dans le monde du travail, pour envisager un avenir commun dans la confiance. D'autant plus que les jeunes étrangers viennent par choix et certainement parce qu'ils aiment la France. C'est pourquoi cette circulaire donne le sentiment de renvoyer chez eux des amis que la France ne veut pas voir rester. C'est triste et désolant.
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