Et si vous voulez approfondir la conception bouddhiste, le grand livre de Sogyal Rinpoché, qui en parle à son tour, Le livre tibétain de la vie et de la mort (Le Livre de Poche) :
Ce n'est pas que je verse dans le mysticisme : il s'agit de faits, avec lesquels est-il possible qu'un philosophe, et en vérité tout homme, ne doive compter ? Et puis - mais peut-on le dire en des termes aussi bêtes ? - savoir cela, que la mort n'est pas un terme (ce que toutes les religions, toutes les spiritualités ont toujours su et enseigné), c'est une immense consolation, même s'il s'agit ensuite d'en tirer toutes les conséquences, à la fois théoriques et existentielles, et là, ce n'est pas un mince affaire ! Peut-être que l'un ou l'autre d'entre vous a connu une pareille expérience ou en a entendu parler dans son entourage, et serait disposé à la partager...
3 commentaires:
Monsieur Terestchenko,
Si de telles expériences existent - et je pense que oui - elles ne peuvent être qualifiées - selon moi - d'une simple "consolation"... un sérum bâtard à défaut de mieux face à notre peur de la mort...
Mais de telles expériences vont peut-être bien au-delà des "simples" EMI ? Peut-on faire l'analogie avec les religions/spiritualités qui ont insisté sur cette forme de "Deuxième Naissance", ce contact puissant (presque violent) avec la Beauté de la Vie - et les prises de conscience chez l'individu qui transcende sa vie [sans pour autant faire des amalgames abusifs]. (Par exemple : les expériences du Prince Mychkine (personnage fictif certes - mais où la frontière entre réalité et fiction chez Dostoïevski ?) ou encore peut-être celle de Rousseau sous l'arbre de Vincennes... ?)
L'objectivité dans ce domaine est centrale - mais peut-on rester objectif face à de telles questions (ne vaut-il pas mieux parler d'honnêteté) ? Quoi qu'il en soit, il faut se pencher sur ces questions en préservant notre bon-sens, notre honnêteté, voire un brin d'humour ... ?
Cordialement
Ah oui, très bien pour ces trois qualités ! Mais oui, je crois qu'il y a une approche objective possible de ces faits et de leur interprétation. Quant à la consolation, vous avez raison : cela va bien au-delà. Mais c'est aussi cela, pour commencer, face à notre angoisse de la mort. Après quoi, c'est un savoir dont se déduit une grande responsabilité à l'égard de nos actes, et même de nos pensées.
Monsieur,
Je ne me sens nullement de taille à affirmer quoique ce soit sur le sujet, ni même à en disserter scientifiquement. Néanmoins, je vous remercie de poser la question, de vous y intéresser, de ne pas participer à la stigmatisation de ceux qui ont connu ces expériences, au nom de la scientificité ou d'une attitude dubitative de bon aloi.
Je sais seulement, pour être proche de quelqu'un ayant vécu une EMI, que cela change profondément et définitivement la personne. Non seulement elle développe, vous l'avez dit, des qualités d'humanité et d'altruisme profonds, mais aussi, elle conserve une sorte de lien indéfectible, "un cordon ombilical mystique", avec ce qui a été entrevu.
Je ne parle pas de spiritisme, mais de tranquillité secrète, de rapport privilégié avec cet ailleurs. Ainsi, je vis en ce moment la perte d'une personne très proche, expérience douloureuse quant aux questions qu'elle soulève, et cette amie fut capable de me dire, très vite, qu'elle l'avait "senti (la défunte) passer dans la lumière"...
Elle est par ailleurs tout à fait saine d'esprit, hors de tout courant new age ou religieux douteux, aussi suis-je tentée de porter tout le crédit possible à ses propos.
Et pas uniquement parce que cela me console, mais parce que lorsqu'elle en parle, l'évidence s'impose.
Aussi, merci pour la place que vous accordez à ces questions,
Bien à vous,
E. P.
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