MICHEL TERESTCHENKO: Cours de philosophie à l'université de Reims (SEAD)

dimanche 6 juin 2010

Cours de philosophie à l'université de Reims (SEAD)

Sachez, pour ceux que cela intéresserait, que l'université de Reims propose au SEAD un cursus d'enseignement de philosophie à distance (de la 1ère année jusqu'au master) d'excellente qualité pour un montant relativement modique. Le programme - vous verrez les cours que j'y donne - peut être consulté à l'adresse suivante :

http://sead.univ-reims.fr

28 commentaires:

Florent a dit…: Programme tout à fait alléchant...

... mais difficile de concilier IEP et licence de philosophie !

Quel dommage !; 6 juin 2010 à 17:28
Manuel SANCHEZ a dit…: Je relis le programme et c'est vrai qu'il est trés intéressant même si j'ai surtout relu celui de master...

C'est dommage mais je préfère la facilité d'avoir l'université plus proche de chez moi... J'espère que je n'aurai pas à le regretter!

Au plaisir de vous lire,

Manuel SANCHEZ; 7 juin 2010 à 00:30
michel terestchenko a dit…: Merci à vous deux d'avoir pris la peine de regarder le programme !; 7 juin 2010 à 02:40
Florent a dit…: Il n'empêche, cela donne vraiment envie... Il semble que tous les cours disposés soient un concentré de culture et réflexion... "Gigantesque !" comme disait Flaubert.

Toutefois, ayant essayé cette année la licence d'économie en parallèle avec l'IEP, je me suis retrouvé bien vite dépassé par le travail. Alors certes le programme incite à s'y lancer mais comme le rappelle Epictète dans le Manuel, il faut bien entrevoir les obstacles à la réalisation d'un désir avant de travailler à sa satisfaction.

"Pour tout ce que tu entreprends, examine les tenants et aboutissants avant de passer à l'action. Sans cela, tu seras d'abord plein de zèle, parce que tu ne penseras à rien de ce qui va s'ensuivre, et puis, dès que surgiront les difficultés, tu abandonneras lâchement la partie."

Bien cordialement

F.L; 7 juin 2010 à 08:17
michel terestchenko a dit…: Peut être un jour, cher Florent ! Ces études à distance peuvent être entreprises à tout âge.; 7 juin 2010 à 09:17
Manuel SANCHEZ a dit…: Oui je peux en témoigner il peut être repris à tout âge quelqu'en soit le motif.

Je n'ai pas suivi celle de l'université de Reims mais du moins puis-je comparer les programmes avec celui de l'université de Provence dont je viens d'achever la Licence et ceux que j'ai par ailleurs consultés lorsque je prospectais pour déterminer mon choix.

Il est indéniable que celui du SEAD de Reims est de qualité. D'ailleurs quiconque inclut dans ses cours Michel Henry est digne d'intérêt... Bon c'est vrai je suis un peu partial. Mais plus sérieusement, Florent a raison de dire que cela est "un concentré de réflexion et de culture".

Mais cela doit aussi tenir du service rendu dans la dispensation des cours, de la prise en charge de la spécificité de l'enseignement à distance, de la disponibilité des différents personnels, de l'organisation général de ces études.

Et cela le programme ne le dit pas toujours même s'il le reflète parfois.

Manuel SANCHEZ; 7 juin 2010 à 15:10
Florent a dit…: Question à Manuel Sanchez :

que pensez-vous de l'EAD en philosophie dispensé par l'université de Provence ?

En vous remerciant,

F.L; 7 juin 2010 à 18:16
Manuel SANCHEZ a dit…: Ce que j'en pense?

Pour ce qui touche à l'enseignement il est dommage pour la philosophie que seul le parcours "métiers de l'enseignement" soit accessible par le CTEL (Centre de Télé-Enseignement de Lettres) en philosophie. De plus il ne permet de préparer par EAD que la licence.

Sinon il demeure une approche diversifiée et riche en contenu. Même s'il est parfois inégal. Les professeurs sont globalement disponibles, le personnel aussi, l'organisation des études via la plateforme internet est bien utile quand on sait l'utiliser, ainsi que pour le reste (examens notamment). Après il y a toujours les tracas liés à toute administration et à votre situation personnelle.

Je le conseillerai donc.

Pour toute information :

http://www.univ-provence.fr/gsite/document.php?project=philo

Manuel SANCHEZ; 7 juin 2010 à 20:54
Florent a dit…: Je vous remercie d'avoir pris le temps de me répondre

Bien cordialement,

F.L; 8 juin 2010 à 19:22
Bertrand Puysségur a dit…: Il est d'autant plus de qualité que j'en sors ! ;) ;) ;) Si vous voulez des infos, je peux vous en donner sans problème...; 9 juin 2010 à 10:45
Pascal a dit…: Ancien élève du Sead, avoir pu reprendre mes études à moindre coût tout en travaillant, même au pas de course comme cela a été mon cas, me donne à penser que la France est encore un pays dont il est permis d'espérer. Attention cependant, on ne sort pas indemne de certaines matières, comme cela a été mon cas, après lecture d'un fameux cours d'anthropologie que je conserve pieusement.; 9 juin 2010 à 23:50
Anonyme a dit…: Merci Bertrand et Pascal, de vos témoignages qui inciteront peut-être d'autres à suivre votre voie.
Mais quel est donc ce "fameux cours", Pascal, que vous évoquez ?; 12 juin 2010 à 01:14
Pascal a dit…: Jean-Jacques Rousseau et la bonté de l'homme, bien entendu!; 14 juin 2010 à 01:49
Unknown a dit…: Peut-on accèder au M1 avec un Master d'Information et de Communication (très orienté épistémo)?

Merci d'avance; 22 octobre 2010 à 01:29
Anonyme a dit…: Bonjour,
J'envisage de m'inscrire au Sead de Reims en licence de philosophie.
Y-a-t'il des anciens élèves (ou pas si anciens que ça) qui pourraient témoigner sur cet enseignement?
Et surtout, je suis salarié et j'aimerai savoir si c'est jouable ou pas ?
Merci de partager vos expériences.; 7 février 2011 à 08:06
Stéphanie a dit…: Bonjour,

Particulièrement intétessée pour suivre le cursus Licence Philosophie proposé à distance à la rentrée 2011 - 2012 prochaine...Serait-il possible de me communiquer les modalité et programmes proposés?
Je n'ai pas trouvé l'information sur le site SEAD.

Merci.
Cordialement.; 8 mars 2011 à 02:56
Anonyme a dit…: Beau programme qui, en plus, ne se contente pas de simples intitulés de cours. Chacune des présentations attise mon enthousiasme et m’incite à poursuivre le travail et l’étude de la philosophie.
Reste, cependant, le problème de » l’après cursus « et du contexte dans lequel le licencié en philosophie (le masterisé ?) actualisera ses connaissances.
Je vous écris de Belgique. Celle -ci est un tout autre pays pour la philosophie. Certes nous avons eu et, avons encore, de grands professeurs et nos universités sont de bonnes qualités. Hélas, les facultés de philosophie sont radicalement isolées :….. Ici, la philosophie n’est pas enseignée en humanité et il n’y a, par conséquent, que très peu d’intérêt dans l’espace publique pour cette discipline. En forçant quelque peu le tableau, je pourrais soutenir, qu’en Belgique, avoir étudié la philosophe revient à devenir soit un dilettante soit un sans emploi. Et, dans les deux cas, un étranger, certainement. A moins, bien entendu, de se reconvertir en une version utilitaire et utilitariste du type « management et philosophie » ! (Solvay Business School qui se revendique du pragmatisme et affiche le logo de l’ULB )
A contrario, en France, le paysage me paraît bien différent. De la publication des questions du bac philo aux divers relais dans les média ( France Culture, Magazines philo, programme télévisuel… ), la France s’intéresserait (massivement) à la philosophie. Cependant, dans ce si beau paysage de France où la philosophie s’épanouit si généreusement, je crains parfois qu’elle ne devienne aussi, et surtout, une marque de l’élite ; un outil de pouvoir et comme un langage réservé aux classes favorisées.
A tout prendre, ces deux paysages appartiennent au destin de la philosophie ; toujours excentrique, et intempestive, elle avance au bord des dangers et limites de l’exil.
Cathe; 28 mars 2011 à 04:12
Anonyme a dit…: Salut,
Je suis enseignant de lettres ( Docteur en littérature africaine) à Dakar. Je peux voyager. Puis je faire à distance un Master de philosophie?; 27 août 2011 à 09:08
Anonyme a dit…: Oui c'est tout à fait envisageable, il vous suffit de vous rapprocher de l'université qui vous intéresse et qui surtout possède le cursus que vous recherchez par enseignement à distance.; 29 août 2011 à 16:04
Anaïs a dit…: En effet le programme de licence a l'air vraiment très intéressant! Je pense de plus en plus sérieusement à m'inscrire pour la rentrée prochaine! Je suis actuellement en thèse de Neuroscience à Stockholm mais j'aimerais vraiment combiner ces études à une licence de Philo (ça fait beaucoup de boulot mais j'aime avoir le cerveau en ébullition! :)).
J'espère donc pouvoir m'y mettre !; 26 décembre 2011 à 01:11
mateolondon a dit…: Bonjour,
est-ce que cet enseignement à distance existe toujours (pour l'année universitaire 2012 / 2013).
Merci ,
M . T; 29 février 2012 à 07:42
LOUPAYNE a dit…: Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.; 27 avril 2012 à 01:53
LOUPAYNE a dit…: Bonjour,

Je suis en phase réflexion pour reprendre des études : ce qui me freine c'est d'avoir 2 enfants en bas âge, une vie professionnelle à gérer mais j'ai besoin de "cogiter" !!! J'ai fait 6 ans de droit à Reims et les bancs de la fac c'étaient si passionnant ! Merci de vos témoignages !; 27 avril 2012 à 01:57
Gilles a dit…: Bonjour,

je me demande quelle est la meilleure formation à distance entre Paris Nanterre, Reims et Toulouse... Je suis actuellement à Tours et recherche des étudiants actuels ou anciens qui pourraient apporter leur témoignage.
D'avance, merci,

Gilles; 2 mai 2012 à 10:06
Anonyme a dit…: Bonjour,

Il serait très intéressant d'avoir quelques informations supplémentaires sur la licence de philosophie de Reims. Les cours ont l'air de bonne qualité, cependant qu'en est-il de l'organisation et de l'administration? (si des étudiants peuvent témoigner!)

Sur ce point je sais que Paris Nanterre excelle et reste la plus conseillée sur les forums. Merci; 3 juillet 2012 à 23:34
Caroline J. a dit…: Bonjour à tous,

le programme de philosophie de licence à l'air vraiment complet et très intéressant mais aussi très dense.
Est-il réellement possible de suivre la formation à distance tout en ayant une activité professionnelle à côté? (je prépare pour ma part une thèse de biologie)

Et si non, est-il possible de s'inscrire, de recevoir les cours sans obligation de se présenter aux examens et de postuler en candidat libre plus tard? Ceci laisse la possibilité de travailler à son rythme.

Merci d'avance pour vos réponses.

Caroline; 20 juillet 2012 à 01:54
Anonyme a dit…: Bonjour, cette formation existe-t-elle toujours pour l'année 2013-2014?; 8 juillet 2013 à 05:41
Anonyme a dit…: Ne vous inscrivez pas pour suivre l'enseignement de M Terestenchko, il ne répond pas aux mails de ses étudiants, et son "enseignement" se résume à ce blog pour les années de master.; 11 juillet 2013 à 10:16

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La « guerre sainte » et sans frontières que mènent les djihadistes contre « le monde des ténèbres » se déploie selon la logique manichéenne d’une lutte à mort où chaque camp prétend incarner le Bien et voit dans l’autre la figure du Mal. Comment en sortir ?
Du premier côté, on ne saurait comprendre l’extrême violence dont les mouvances de l’islamisme radical font preuve sans la rapporter aux doctrines dont elles s’inspirent et aux multiples causes sociales, politiques et économiques qui expliquent leur émergence dans le monde arabo-musulman contemporain. Mais, symétriquement, tout se passe comme si les démocraties avaient été prises au piège d’idéologies meurtrières qu’elles ont davantage contribué à nourrir qu’à combattre efficacement dans le respect de leurs propres principes. De l’usage de la torture à l’utilisation croissante de drones armés, la « guerre contre la terreur » a trop souvent été menée dans le mépris du droit, alimentant ainsi une spirale sans fin de haine et de ressentiment, tout en servant de prétexte à une remise en cause de nos libertés fondamentales. Dans cet essai, incisif et très documenté, Michel Terestchenko nous introduit au coeur de ces dynamiques de violence exponentielle, qui se développent jusque dans notre pays, et nous donne les moyens d’exercer notre responsabilité de citoyen afin qu’elles fassent enfin l’objet d’un débat public.

Forward

The “holy war” without borders lead by Islamic jihadists against “Netherworld” follows the simplistic logic of a fight to the death in which every side pretends to be the embodiment of the Good and sees in the other the face of Evil. Is there a solution? On the first hand, it is impossible to understand the extreme violence of the radical Islam movement without a closer look at its origins and at the many social, political and economical causes which explain their emergence in the contemporary Arabic-Muslim world. At the same time, everything goes as if the democracies were ambushed into the deadly traps of the ideology that, more than fight efficiently and in accordance to their principles, they have helped setting. From torture to an increasing use of armed drones, the “war on terror” has been too oftenly lead without regard to the law, and it has been constantly feeding feelings of hatred and resentment, while serving as an excuse for the questioning of our fundamental rights.

Such a Fragile Veneer of Humanity, The Banality of Good and Evil

Description This important new book by political philosopher Michel Terestchenko has been hailed by critics as one of the most outstanding and noteworthy essays in recent times. Expanding on the work of the German political theorist Hannah Arendt, who in Eichmann in Jerusalem raised the question of whether evil is radical or simply a function of banality -- the tendency of ordinary people to obey orders and conform to mass opinion without critically thinking about the results of their action or inaction -- Terestchenko proposes a new paradigm of “absence” vs. “presence” of self. The essence of altruism, he explains, has nothing to do with selfless acquiescence to a higher authority. In fact, selfless behavior is one of the surest paths to blind obedience and servility. Examining the psycho-sociological roots of the subservience that leads to inaction in the face of injustice, he cites specific historical examples showing that presence is more important than absence of self: forgotten cases from the history of Naziism, the “duty” performed at Abu Ghraib prison camp and, conversely, the heroic actions of the people of Chambon-sur-Lignon at the height of WWII.

www.frenchpubagency.com

On The Fair Use of Torture, or, How Democraties Justify the Injustifiable

Description The moral condemnation of torture has failed to prevent the exacting challenges of its theoretical legitimization as a “lesser evil.” In this audacious essay, Terestchenko dissects the arguments of thinkers, philosophers, and judicial authorities for whom torture, in its various incarnations and in varying circumstances, can be justified. In a thorough refutation of the school of thought known as the liberal ideology of torture, he explains how the use and legitimization of torture creates a deeply corrupting poison for civil society and its institutions. First Terestchenko presents a genealogy of new torture practices, from their origins in the 1950s to their present-day forms. He shows how such practices as “sensory disorientation” and “self-inflicted pain,” among others, have evolved over time. Then he examines the legal aspect, giving the example of the way the United States justified, or refuted, what went on in Guantánamo Bay and Abu Ghraib. He goes on to debunk the myth of the noble torturer, illustrated by the fictional counterterrorism agent Jack Bauer in the TV series 24, and vigorously refutes the liberal ideology designed to show that even perfectly compassionate citizens might justify torture to find a ticking bomb. Developing the notion of abuse of public trust, he argues that this dangerous fallacy will turn our democracies into illegitimate states.