Jacqueline Du pré jouant L'élégie de Fauré au violoncelle, peut-on ne pas être touché par un tel chef d'oeuvre ? Quel talent ! Que d'émotions à l'écoute de cette pièce ! Après l'écoute, on ne peut s'empêcher d'avoir une pensée pour cette violoncelliste hors pair qui a eu une fin tragique.
Merci Michel, cela faisait longtemps que vous n'aviez déposé un morceau de musique! Comme à chaque fois, celui-ci vient comme une retraite du monde, un havre de paix dans nos vies faites d'agitation et de poursuites de toutes sortes. Le jeu de Jacqueline du Pré, comme l'instrument de ce jeu sont un parfait trait d'union entre nous et Fauré : il n'y pas de temps, pas d'espace, il y a continuité. Merci.
Entendre Gabriel Fauré, c'est aussi nous rappeler qu'il y a une musique française, douée d'une singularité propre, et dont le sentiment nous rapproche de l'élégance, de la richesse et du mystère qui caractérise déjà notre langue. Cependant, notre musique ne jouit pas du même prestige, et se voit souvent mis à l'écart au profit de la musique Italienne et Allemande - non que je veuille opposer les nations, mais l'ostracisme de la particularité française, consistant à nous faire entendre qu'elle n'est qu'une déviance, une variation des grandes créations de l'Allemagne ou de l'Italie me navre. Penser cela amène forcément à exclure les grandes polyphonies franco-flamandes de la Renaissance, la musique du Grand Siècle, l'étonnante fécondité de la période romantique et moderne, dont Fauré constitue l'un des fameux représentants, et, surtout - ne l'oublions pas - parce que la musique est vivante, la période contemporaine, dont Pierre Boulez, Marc André Dalbavie et bien d'autres, nous rappellent, par l'innovation, l'exploration novatrice mais rigoureuse, que cette singularité bien Française a probablement encore de beaux jours devant elle.
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Jacqueline Du pré jouant L'élégie de Fauré au violoncelle, peut-on ne pas être touché par un tel chef d'oeuvre ? Quel talent ! Que d'émotions à l'écoute de cette pièce ! Après l'écoute, on ne peut s'empêcher d'avoir une pensée pour cette violoncelliste hors pair qui a eu une fin tragique.
Jean-baptiste Richard, L3 au sepad
Merci Michel, cela faisait longtemps que vous n'aviez déposé un morceau de musique! Comme à chaque fois, celui-ci vient comme une retraite du monde, un havre de paix dans nos vies faites d'agitation et de poursuites de toutes sortes. Le jeu de Jacqueline du Pré, comme l'instrument de ce jeu sont un parfait trait d'union entre nous et Fauré : il n'y pas de temps, pas d'espace, il y a continuité. Merci.
Entendre Gabriel Fauré, c'est aussi nous rappeler qu'il y a une musique française, douée d'une singularité propre, et dont le sentiment nous rapproche de l'élégance, de la richesse et du mystère qui caractérise déjà notre langue. Cependant, notre musique ne jouit pas du même prestige, et se voit souvent mis à l'écart au profit de la musique Italienne et Allemande - non que je veuille opposer les nations, mais l'ostracisme de la particularité française, consistant à nous faire entendre qu'elle n'est qu'une déviance, une variation des grandes créations de l'Allemagne ou de l'Italie me navre. Penser cela amène forcément à exclure les grandes polyphonies franco-flamandes de la Renaissance, la musique du Grand Siècle, l'étonnante fécondité de la période romantique et moderne, dont Fauré constitue l'un des fameux représentants, et, surtout - ne l'oublions pas - parce que la musique est vivante, la période contemporaine, dont Pierre Boulez, Marc André Dalbavie et bien d'autres, nous rappellent, par l'innovation, l'exploration novatrice mais rigoureuse, que cette singularité bien Française a probablement encore de beaux jours devant elle.
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