C'est avec tristesse et stupeur que nous apprenons le soudain décès du philosophe Jean-François Mattéi. C'était un homme d'une immense culture, profondément engagé dans la défense des plus hautes valeurs de l'humanisme européen dont il s'inquiétait du déclin et qui laisse une œuvre de première importance consacrée autant aux philosophes grecs, dont il était un éminent spécialiste, à Heidegger, à Nietzsche, à Camus, natif comme lui d'Algérie et dont il se sentait proche, qu'à des sujets de société, toujours traités avec une intelligence éclairée et venant de très loin. Excellent pianiste, c'était aussi un grand amateur de jazz et de cinéma, incollable sur les comédies musicales américaines auxquelles il avait consacré un de ses plus beaux articles. Telle était l'amplitude de l'homme qui nous laisse aujourd'hui esseulés. A titre personnel, c'était aussi, depuis plus de vingt ans, un ami très cher.
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