J'ai déjà parlé de la récente publication chez Denoël de ce document exceptionnel, écrit par Matatias Carp, Cartea Neagra : le Livre noir de la destruction des Juifs de Roumanie, 1940-1944 (traduit du roumain, annoté et présenté par Alexandra Laignel-Lavastine).
Diverses rencontres sont organisées dans les jours à venir autour de ce livre:
• Mardi 7 avril : Rencontre au Mémorial de la Shoah, 19 h.
Rencontre animée par Marc Sémo (journaliste à Libération). Avec Alexandra Laignel-Lavastine et le Pr Gérard Saimot (le neveu de Matatias Carp).
17, rue Geoffroy L’Asnier – 75004 Paris
Réservation : 01 53 01 17 42
• Dimanche 19 avril à la librairie « Les Cahiers de Colette », 16 h.
Rencontre-signature (avec A. Laignel-Lavastine et Annette Wieviorka) suivie d’un pot amical.
23-25, Rue Rambuteau – 75004 Paris
• Lundi 27 avril à la FNAC Montparnasse (rue de Rennes), 17 h
Débat animé par Eduardo de Castillo. Avec Alexandra Laignel-Lavastine et Georges Bensoussan (historien)
• Mardi 5 mai aux « Palabres centre-européennes », 18 h 30
Avec Alexandra Laignel-Lavastine, Jean-Yves Potel (écrivain, La Fin de l’innocence, Autrement)) et Jean-Charles Szurek (sociologue, Juifs et Polonais (1939-2008), Albin Michel)
Université Paris IV-Sorbonne (Centre Malesherbes)
Centre Interdisciplinaire de Recherches Centre-Européennes (CIRCE)
108, bd Malesherbes - 75017 Paris
Cartea Neagra est un document exceptionnel, un « chef d’œuvre » selon Raul Hilberg : rédigé en temps réel, au cœur même du désastre, puis publié à Bucarest dans l’immédiat après-guerre, cette extraordinaire chronique clandestine de la tragédie des Juifs de Roumanie est d’un intérêt historique comparable au Livre noir sur l’extermination des Juifs en URSS et en Pologne (1941-1945) de Vassili Grossman et Ilya Ehrenbourg. Son auteur, un jeune avocat juif de Bucarest doublé d’un pianiste de grand talent, prit en effet la mesure, dès 1940, des menaces qui pesaient sur le judaïsme européen. Matatias Carp (1904-1953) se lança alors, au péril de sa vie et avec sa femme pour seule collaboratrice, dans une folle entreprise : enquêter et collecter en temps réel une sorte d’archive première de la Catastrophe (documents officiels, lettres, témoignages, photographies, etc.). Rapidement mis à l’index par le régime communiste, ce monument littéraire tombera ensuite dans l’oubli. Soixante ans après sa publication initiale, cette version française constitue la première traduction intégrale de ce « livre de sang et de larmes ».
Un morceau bouleversant d’histoire immédiate qui lève le voile sur un chapitre encore mal connu de la Shoah à l’Est : l’extermination sauvage, par l’armée et la gendarmerie roumaines, de plus de 350 000 Juifs roumains et ukrainiens.
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