On se forme l'esprit et le sentiment par les conversations, Pascal

mercredi 2 février 2011

Entretien avec Georges Bataille

Dans cet entretien avec Pierre Dumayet en 1958 - le seul que Georges Bataille ait accordé à la télévision - l'écrivain revient sur quelques-unes des idées qu'il expose dans La littérature et le mal. Et je l'ai choisi, bien entendu, parce que Bataille y soutient l'affirmation que je voudrais précisément discuter et, avec un peu de chance, réfuter : "Lorsque la littérature s'éloigne du mal, elle devient vite ennuyeuse".


1 commentaire:

la petite cédille a dit…

Ah, décidément, je crois que le personnage me déplaît autant qu'il déplaisait à Simone Weil...
C'est étonnant, cette mauvaise influence du milieu familial qui, d'une part, cherche à détourner de la littérature des êtres pour qui elle est une exigence vitale comme, d'autre part, dans le film La jeune fille et la mort, c'est le frère du médecin-bourreau qui lui avait trouvé ce "job". Tout comme c'est le père de Haffner qui, en exigeant qu'il retarde son exil volontaire pour une raison selon moi fallacieuse, l'a conduit tout droit dans un camp d'entraînement nazi. Familles, je me défie de vous.
Ces messieurs ont par ailleurs une conception bien réductrice de l'enfance (avoir peur de la gronderie parentale). Je préfère, ô combien, celle d'Antoine de St Exupéry qui n'hésite pas à dédicacer Le Petit Prince "à Léon Werth, quand il était petit garçon" pour ne pas trahir la confiance de ses enfants-lecteurs. Dans le même ordre d'idées, une autre référence à propos de la littérature enfantine au titre évocateur : Ne le dites pas aux grands d'Alison Lurie, traduit en Rivages Poche.
Cordialement et merci pour vos billets,
Ingrid