On se forme l'esprit et le sentiment par les conversations, Pascal

mardi 6 juillet 2010

La civilisation empathique selon Jeremy Rifkin

4 commentaires:

Pascal a dit…

Intéressant, et beau travail d'animation. Mais je me demande s'il n'y a pas parfois une confusion entre empathie et morale, comme me semble-t-il chez Frans de Waal, dont les travaux restent à mes yeux remarquables.

michel terestchenko a dit…

Oui, j'aime beaucoup aussi ses livres qui sont remarquables, en effet ! Tout dépend ce qu'on entend par "morale" : s'il s'agit de la capacité à faire le bien, en particulier le bien d'autrui, comment éviter l'empathie ? Les anglo saxons, à la différence des (intellectuels) français, n'ont aucune gêne à laisser place aux sentiments dans les motivations de l'action humaine. Au reste, les sentiments ont une signification cognitive forte, contrairement à ce que l'on pense généralement. Nussbaum a écrit sur ce sujet un excellent livre (Upheaval of Thought).
Merci de votre fidélité, et de vos messages.

Pascal a dit…

Je crois que l'on trouve déjà cette positivité des émotions chez Aristote (EN, Vrin, p104-105). Dernièrement, il me semble que Bernard Baertschi (La neuroéthique, La découverte) s'est penché sur la question de l'éventuelle faculté des émotions à valoriser que semble confirmer la neurologie contemporaine, à la suite de Damasio. Le livre de Nussbaum est bien tentant, mais trop volumineux pour mon emploi du temps, hélas. Ah, si seulement vous pouviez y consacrer l'un de vos billets...

michel terestchenko a dit…

C'est promis Pascal, dès qee je trouve un peu de temps. Mais là je dois préparer une émission de radio que j'enregistre vendredi chez Alain Finkielkraut...