On se forme l'esprit et le sentiment par les conversations, Pascal

vendredi 18 octobre 2013

L'identité, pauvre débat

Frédéric Taddéi a consacré ce soir son émission culturelle - on est tenté désormais de mettre des guillemets - sur France 2 au dernier ouvrage d'Alain Finkielkraut, L'identité malheureuse, réunissant autour de l'essayiste un économiste (peu au fait de ces questions), un historien (suffisant mais médiocre) et un scénariste (sympathique, certes, mais non moins incompétent). Quel pauvre débat, insignifiant, dénué de tout argument critique sérieux, qui vraiment ne fait pas honneur au service public. Les intellectuels de plus grande envergure ne manquent pourtant pas dans ce pays pour porter la discussion au niveau où il devrait être placé, celui des principes et des arguments raisonnés non des faits seulement ou des positions idéologiques. Le plus frappant fut la dernière sortie de Finkielkraut qui s'en prit allusivement à ces penseurs américains, en particulier à une philosophe américaine dont il ne donna pas le nom, qui veulent nous imposer leur modèle multiculturel à la faveur d'un nouvel impérialisme, alors que nous devons, selon ses propos, défendre "modestement" notre conception de la laïcité, non pas au nom de valeurs universelles, mais de notre propre tradition, telle qu'elle est inscrite dans la "civilisation française" (comme s'il s'agissait là d'un ensemble uniforme). La philosophe en question est, sans nul doute, Martha Nussbaum dont un des derniers ouvrages vient d'être traduit en français, La nouvelle intolérance religieuse, Vaincre la politique de la peur, que j'ai lu dans l'édition anglaise (le titre est un peu différent : The New Religious Intolerance, Overcoming Fear in an Anxious Age) et qui est, en effet, très sévère envers les politiques publiques européennes, et françaises tout particulièrement, en matière de respect de la pluralité religieuse. Tout se joue-t-il, comme l'affirme Finkielkraut, dans l'opposition entre, d'une part, un modèle jugé dangereux de mixité qui dissoudrait notre identité, notre tradition, le legs qui nous vient du passé et que nous devons sauvegarder et, d'autre part, la préservation d'un idéal d'intégration qui ne recule pas devant les exigences d'assimilation, seules en mesure de préserver notre civilisation nationale ? En réalité, ramener la réflexion autour de l'intégration, de l'identité, à cette alternative constitue une réduction assez affligeante de ce qui est en jeu et que les débats outre-Atlantique ont constitué avec bien plus grand sérieux. Encore faut-il entendre ces arguments. Nous nous y emploierons dans un prochain billet. Celui-ci, pour l'heure, n'est rien de plus que l'expression d'une exaspération, tout d'abord devant les défaillances du service public. Le débat crispé, souvent violent, autour de ce livre controversé et, d'une manière générale, autour de ces questions met aux prises des positions radicales, mais où donc est la discussion philosophique raisonnable - socratique, devrait-on dire - qui éclaire et qui, dans l'attention aux raisons de l'autre, fait avancer la réflexion ?

21 commentaires:

Didier a dit…
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MathieuLL a dit…
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MathieuLL a dit…

PS : Je me dois quand même de préciser, par acquis de conscience, une troisième raison pour laquelle on vante aujourd'hui, dans certaines sphères politiques, les soit-disant bienfaits du multiculturalisme : pour des raisons é c o n o m i q u e s. Après la guerre, la mauvaise conscience avait aussi besoin de main d’œuvre... Pour donner une justification morale a posteriori, on a inventé le mythe de l'universalisme. En réalité, le multiculturalisme est un outil au service du grand capital. Est-il vraiment nécessaire de donner plus de détails ? Les États-nations sont donc un puissant obstacles contre la constitution d'un monde globalisé et gouverné par les banques. A Alain Finkielkraut j'oppose volontiers un Jacques Attila (euh... Attali pardon).

Michel Terestchenko a dit…

Me prêtez-vous sérieusement, cher Mathieu, l'intention de réduire le propos d'A.F. à un "recyclage des instincts les plus bas" ? Je croyais qu'il s'agissait au contraire de rendre ses lettres de noblesse aux positions en concurrence, de la sienne donc également. Je ne vois nullement en lui un populiste, malgré ce que vous écrivez et qui me heurte.

Michel Terestchenko a dit…

Le débat que je me propose de restituer n'est pas encore A.F et "cinq penseurs socialistes", mais avec Nussbaum, ce qui est tout de même d'une toute autre envergure. Du reste, la mauvaise conscience à l'égard de certains épisodes de l'histoire française n'a rien à voir avec les arguments en présence, qui sont philosophiques.

MathieuLL a dit…

Bien sûr que non... ! C'est pourquoi je parlais de "schématisme". Je faisais simplement le rapport avec l'un de vos précédents billets sur le populisme qui vient. Et comme on taxe souvent Finkielkraut d'être un populiste, et que je ne sais pas ce que vous pensez de lui... j'ai donc utilisé cette expression un peu directe certes. Encore une fois, mon but n'est pas de véhiculer une idéologie (c'est pourquoi je m'aime à voyager de caricature en caricature, ce qui est, je crois, le meilleur moyen de crever les abcès) et, pour tout vous dire, la plupart de mes amis sont des étrangers, et je discute avec eux de ces questions sans le moindre problème. Quant à moi, je suis aussi d'une double immigration (un point en commun avec Finkielkraut) et aborde donc ces questions avec beaucoup de recul. La spécificité de ma position, c'est qu'elle s'enregistre entièrement dans la "realpolitik"... Il faut travailler avec les hommes tels qu'ils sont, et non tels qu'ils devraient être. Les idéaux peuvent être beaux... Mais leur instanciation dans le réel est souvent désastreuse. Croyez en ma sincère affection et, sachant que ces questions vous touchent réellement, je ne doute pas de votre propre sincérité.

MathieuLL a dit…

Re-formulation

Cher Michel Terestchenko,

Il est clair que les débats télévisés ont perdu de leur qualité... En particulier ceux proposés par Taddeï, lequel s'est rangé dans le rang des "bons élèves" après avoir invité quelques excommuniés du système médiatique... Enfin bref.

Toujours est-il que, dans le cas de Finkielkraut, même les dix meilleurs penseurs socialistes de France ne feraient pas le poids devant celui que j'estime être le dernier grand bastion contre la médiocrité qui s'annonce pour les cinquante prochaines années.

Vous semblez réduire le discours de Fink. à une forme modérée de "populisme" qui réagirait (donc) par le rejet et non l'acception de l'autre (je schématise, vous l'aurez compris). Or, cette interprétation résulte à mon sens de deux choses : la mauvaise conscience des français (et des européens d'ailleurs) à cause de la colonisation et à cause du régime de Vichy. Depuis lors, nous nous sentons obligés d'ouvrir nos portes et de nous départir de notre identité (traduction : ce qui fait ce que nous sommes d'un point de vue historique et que nous ne pouvons donc nier) au profit de celle des autres car, croit-on, le contraire serait du fascisme ou (soyons fous !) du nazisme. Il a donc fallu mettre la queue entre les jambes et éviter les discours "patriotiques" (traduction en langage socialiste : "nationalistes"). Mais il y a, évidemment, un étiolement politique très dangereux car basé sur une morale des sentiments (je veux dire des sentiments frivoles) : la fatigue d'une culture qui, ne parvenant pas à "digérer" (ou "assimiler") les changements massifs de peuples et de cultures à l'intérieur de ses frontières, est obligée de se fabriquer un idéal "multiculturel" et "universaliste" pour survivre aux nausées que produisent ce "grand remplacement" (pour parler comme R. Camus). Alors voilà, quand on tient un discours réalise comme Fink., on dérange parce qu'on remue cet estomac malade des suites de sa propre voracité. Je crois sérieusement que nous avons manqué de réalisme, drogués que nous étions par l'opium des prêcheurs de la culpabilité de l'européen : on a cru que les identités n'étaient que des "bidules" sans grand intérêt et manipulables à volonté... Mais les faits nous ont démontré le contraire et ont prouvé que, à chaque fois, le mélange brutal des peuples menait à des conflits. C'est une règle de la nature : un estomac ne peut pas tout digérer d'une part, et il a besoin qu'on le laisse se reposer d'autre part.

Mais non ! à côté de ça, comme le montre bien Zemmour, on a fabriqué des réserves de pompiers pyromanes, SOS racisme en tête de ligne, pour exalter les autres identités, leur donner un droit à la différence, et taxer l'autochtone de fasciste quand lui aussi voulait s'affirmer... Et voilà que, plusieurs décennies après, on est encore obligé d'entendre ces discours angéliques qui, en faisant la part belle aux autres identités, répriment toute affirmation de l'intérieur... Comme si le corps politique avait contracté une étrange leucémie et se dévorait lui-même de l'intérieur...

Michel Terestchenko a dit…

Merci, cher Mathieu. Je suis sensible à ces mots. Voyez cependant comme nous devons faire attention. Ce n'est pas parce qu'on taxe AF de "populisme" que j'ai le moins du monde repris à mon compte un tel reproche. Vous pratiquez là un drôle syllogisme. Quant à partir de "schématismes" (je suppose que vous voulez dire "schématisations) ou de caricatures, au nom de la volonté de partir des hommes "tels qu'ils sont" - je ne vois pas le rapport, mais passons - reconnaissez que c'est tout le contraire que nous essayons de faire ici.
Merci de votre fidélité à laquelle je suis très sensible.

MathieuLL a dit…

Oui... D'autres erreurs d'expression se sont glissées ! Comme acception au lieu d'acceptation, j'en passe et des meilleures... (Quant à l'abréviation Fink., il ne l'aimerait pas trop...).
C'est un sujet délicat, en effet, et, je le crains, sans issue. Il faudrait un vrai débat, un débat d'une semaine entière pour arriver à dégager le sens de chacune des positions. Malheureusement, ça ne se fera jamais - on se jetterait à chaque fois la patate chaude. Seule l'histoire donnera raison à l'un des camps... dans un siècle peut-être.

Descharmes philippe a dit…

Bien que certaines émissions essaient d'introduire des débats de fond, dans lesquels par ailleurs les intervenants ne s'écoutent pas les uns les autres et d'autres s'écoutent parler, ce qui crée beaucoup de confusion, je me ferais le défenseur de celles-ci ,car les débats sur des sujets comme l'identité sont rares. Le paysage audio visuel français est un peu simpliste certes, mais pour nous qui ne sommes pas au fait de ce qui se passe comme débats philosophiques en France (campagne reculée) c'est toujours mieux que rien !

Anonyme a dit…

Vous m'avez donné envie de donner encore de moi-même.Votre réflexion est juste, propre, elle hors des labyrinthes et des virages. un lecteur

Dominique Hohler a dit…

La mixité qui risque de dissoudre notre identité héritée du passé d'une part. L'assimilation et l'intégration au prix de concessions relevant de l'acceptation de marqueurs culturels peu compatibles avec nos valeurs d'autre part.
Réduire le choix à cela, c'est crisper de prime abord le débat sur un triple écueil.
On pourrait exprimer la chose de façon imagée : faisons, nous disent les progressistes, quelques pas en arrière dans la marche du progrès de nos valeurs, retournons là où les droits des femmes étaient inférieurs à ceux des hommes pour aller chercher au bord de la route les nouveaux citoyens de notre pays, leur tendre la main et reprendre avec eux la marche du progrès.
Première crispation : mais pourquoi est-ce à nous de faire marche arrière, pourquoi ne nous rejoindraient-ils pas en avançant plus vite ?
Deuxième crispation : n'est-ce pas jouer avec le feu que de faire de telles concessions ? Qui nous garantit que nous reviendrons –tous ensemble- au point de départ ?
Troisième crispation : les progressistes, à poser ainsi le débat en viennent à renier le socle même de leurs valeurs d'égalité et d'universalité, qu'ils acceptent pour un temps mais sans le dire, de mettre entre parenthèses.
Sans le dire parce qu'ils se trouvent enfermés dans la contradiction entre leurs idéaux et la tolérance. C'est ainsi qu'on voit une gauche qui a surmonté et vaincu les religions à l'époque où l'anticléricalisme était son cheval de bataille, se faire de nos jours défenderesse de l'obscurantisme. Pour surmonter de la plus mauvaise manière qui soit la gêne produite par cette contradiction on s'attaque à qui porte son choix sur le premier terme de l'alternative (Alain Finkielkraut) et on ressort les vieux refrains de l'accusation de racisme.

C'est ce qui s'est passé lors de ce débat qui ne manquait pas que de compétence (Alain Finkielkraut mis à part) mais également de courtoisie, de politesse et de civilité. On se serait cru au tribunal quand l'historien pointant son doigt se donnait le rôle de procureur. Le propre de l'incompétence est la condescendance avec laquelle on toise qui a acquis de la compétence. On a vu cela à l'œuvre également.

Il conviendrait de faire une lecture honnête du livre de Finkielkraut (on était loin du compte) et de faire une lecture honnête du livre de Nussbaum, pour tenter de redéfinir les termes du débat, d'en assumer les contradictions et mieux encore, d'ouvrir l'alternative entre tolérance et dissolution de notre identité. Cela suppose face à Alain Finkielkraut d'autres interlocuteurs que des roquets.

Dominique Hohler

michel terestchenko a dit…

Merci, cher Dominique. J'attendais votre contribution. Je suis en train de lire le livre d'AF avec un certain effarement devant l'absence d'argumentation. C'est intellectuellement terriblement décevant, et même souvent exaspérant. Je viens de relire celui de Nussbaum. On pourra bientôt aller à la discussion de fond qui manque tant, en effet.

Killuminati a dit…

Un des boss de la philo en Fr a été attaqué et vous lui apporté aussitôt votre soutient, on voit là votre asservissement au maitre afin de continuer d'exister médiatiquement ... N'oubliez jamais ce qu'à dit A.F. à propos de la France

""Je suis né à Paris mais je suis le fils d’immigrants polonais. Mon père a été déporté de France. Ses parents ont été déportés et ont été assassinés à Auschwitz. Mon père est rentré d’Auschwitz en France. Ce pays mérite notre haine : ce qu’il a fait à mes parents fut bien plus violent que ce qu’il a fait aux Africains." "

R. D. a dit…
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MathieuLL a dit…
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MathieuLL a dit…

Bonjour tout le monde,

Tout d'abord à Kiluminati,

Je (et je me permettrai de dire nous) n'ai jamais dit que Finkielkraut était tout beau et tout rose. Votre pseudo laisse entrevoir le concept d'illuminati, et vous-même vous laissez donc aller à un manichéisme assez inquiétant, lequel, je crois, s'enlise dans le même genre de contradictions en dénonçant sans recul un phénomène sous prétexte que ses racines vous déplaisent (vous comprendrez sans aucun doute de quoi je parle).

Vous avez raison cher Romain : on ne peut pas exclure que les sentiments personnels prennent ici le pas sur la réflexion, et c'est ce que j'ai voulu montrer en abordant la "mauvaise conscience". La question de l'identité est un faux-fuyant, tant pour les progressistes que pour les conservateurs. A ce sujet, lire la magnifique dissertation de Bernard Baas, "respecter l'autorité", où ce dernier, à grand renfort d'étymologie, nous rappelle que respecter l'autorité signifie littéralement : regarder en arrière vers ce qui augmente (ou ce qui donne confiance). Il est évident que l'identité n'est jamais statique et qu'elle se construit dans le temps A PARTIR D'ORIGINES IDENTIFIÉES, donc conservateurs et progressistes sont tous les deux des hallucinés. Simplement, comme l'a expliqué je crois Dominique, il se produit aujourd'hui un reniement du passé et des valeurs qui ont fondé cela même qui sert ce reniement...!

La république n'est pas le théâtre des idéologies de chaque partie, elle est la chose publique et réclame, de ce fait, de faire respecter un certain ordre qui promeuve LA communauté et les individus à travers elle. Ce qui se passe aujourd'hui avec certaines communautés, c'est qu'elle refuse de respecter cette chose publique en prétextant de leur droit à la différence.
Double paradoxe : le multiculturalisme ne respecte pas les identités puisqu'il veut les mélanger, et le particularisme ne respecte pas la chose publique puisqu'il l'a partitionne en autant de groupes potentiellement (et effectivement) en conflit. Il faut donc différencier le privé du public et c'est là, je crois, l'erreur du socialisme : il veut greffer les complexions communautaires à la république (que l'on songe, quand même, qu'Edgar Morrin voudrait introduire le concept de "multiculturalisme" dans la constitution française...). L'expansion des droits implique contradiction. Exemple : l'avortement. L'embryon est autant le fruit du père que de la mère. Donc, pour respecter l'égalité, il faudrait que le père puisse décider d'avorter... Ce qui mènerait à des paradoxes en cas d'un refus de la mère...
Mon propos est donc le suivant : le droit est un outil, pas une fin en soi. Et ce que certain croit être de l'amour et de la compassion, de la généorisé et de l'ouverture d'esprit n'est rien d'autre que de la décadence et de l'amour propre ("ils s'aiment dans le miroir de leur compassion", a dit récemment AF en aprlant des lycéens dans l'affaire de Leonarda). Le véritable amour sert des intérêts à long terme, des intérêts réels et non la satisfaction de sentiments frivoles, c'est-à-dire cantonnés au présent et aveugles de l'avenir. C'est ce que Finkielkraut appelle l'intelligence du coeur.

MathieuLL a dit…

quelques fautes corrigées : elles refusent, certains croient

michel terestchenko a dit…

Cher Mathieu, permettez-moi de vous faire remarquer qu'il est totalement inexact de dire que le multiculturalisme "ne respecte pas les identités puisqu'ils veut les mélanger". C'est très exactement le contraire : respect de la diversité des cultures sur la base d'un commun accord sur les idéaux politiques de la démocratie. Je vous invite à lire l'excellent ouvrage de Charles Taylor, Le multiculturalisme" (publié dans une collection de poche) et celui de son ami, le sociologue québécois, Gérard Bouchard, L'interculturalisme.

MathieuLL a dit…

Cher Michel Terestchenko... Alors dans ce cas nous avons un désaccord plus sur les mots que sur les idées. Ce que vous signifiez, je l'appelle particularisme. Pour moi, le multiculturalisme, c'est le mélange des cultures (exemple : une africaine qui met des lentilles pour avoir les yeux bleus, se fait lisser les cheveux et les teint en blond... Ce faisant, elle prend le risque de donner l'impression de sen renier elle-même.) Le particularisme, c'est de l'apartheid positif, et c'est ainsi que fonctionnait les civilisations avant (exemple classique : Rome). Mais si tout cela n'est qu'une affaire de mot, alors je veux bien accorder les miens à ceux qui ont le pouvoir d'officialiser les leurs - quoiqu'il en soit, ce sont les concepts qui importent. Merci pour les références.

Anonyme a dit…

On pourrait convoquer également d'autres références sociologiques pour confirmer qu'il s'agit à nouveau d'un débat en retard d'une époque : http://yannickrumpala.wordpress.com/2009/11/14/%c2%ab-identite-nationale-%c2%bb-un-debat-en-retard-d%e2%80%99une-epoque/