Du site qui lui est consacré, je tire les informations suivantes :
"Après des études de mathématiques, de musique et de philosophie à Bucarest et à Berlin, Celididache, né en Roumanie, devient en 1945 codirecteur, avec Wilhelm Furtwängler, de l'Orchestre Philharmonique de Berlin. Il quitte la capitale allemande à la mort de Furtwängler en 1954, et dirige dans le monde entier (notamment en Italie, en Amérique Latine et en Scandinavie), remportant partout des triomphes, et se soustrayant par conviction à l'industrie du disque. Ses deux saisons à la tête de l'Orchestre National de France (1973-1975) restent dans toutes les mémoires et ont fait l'objet de plusieurs enregistrements télévisés. Vers la même époque, il reprend une activité régulière avec l'Orchestre de la Radio de Stuttgart, où il laissera une empreinte profonde. Sa coopération exceptionnellement longue et fertile avec l'Orchestre Philharmonique de Munich à partir de 1979 fera de lui un mythe vivant.
Tout au long de sa carrière musicale, Celibidache a approfondi la réflexion rigoureuse sur son art et infatigablement transmis cet enseignement dans le monde entier, notamment pendant treize années à l'Université de Mayence, mais aussi à Munich et à Paris."-
Une série d'entretiens avec Celididache - Le jardin de Celibidache - sera bientôt disponible en Dvd. Mon ami, le philosophe Jean-Louis Cherlonneix, trop tôt disparu, et qui fréquentait quotidiennement les Anciens - il a laissé, en particulier, une traduction magnifique du Philèbe de Platon, hélas non publiée - voyait en lui un pédagogue semblable à ce qu'avait dû être Socrate et conseillait vivement à ses étudiants d'aller voir ce film. Il avait raison. A écouter Celibidache diriger et à l'entendre parler - si bref soit cet extrait - on comprend ce qu'est l'autorité d'un véritable maître. Quelle différence avec la fabrication médiatique artificielle de nos pauvres "stars" !
Si la "culture" - oh, le vilain mot, si prétentieux ! - nous enrichit, c'est qu'elle nous invite d'abord à un exercice d'admiration. Et là nous sommes comblés !
1 commentaire:
Bien que relativement court, cet extrait dévoile de manière saisissante la complicité et l'émulation qui peuvent s'instaurer entre un chef d'orchestre inspiré et rigoureux et une chorale attentive et désireuse d'apprendre. De la à y voir une analogie entre un professeur et ses élèves...
Il y aurait plus à dire sur cet extrait mais c'est ce point qui m'a le plus frappé.
En espérant passer une année des plus passionnantes, je vous souhaite une bonne semaine.
Jonathan Sers
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