C'est une chose bien compliquée que l'identité puisqu'elle ne désigne ni l'essence impersonnelle et abstraite ni non plus ce qu'il a plus de singulier dans une individualité particulière. Quelque chose comme « le propre » qui est tout à la fois irréductible à chacun et résultant de la relation avec les autres. Quoiqu'il en soit de cette instabilité théorique, la notion est au centre d'un débat constitué que l'on peut présenter de façon synthétique.
Le point de départ dans la pensée contemporaine est la Théorie de la justice de John Rawls et la façon dont le philosophe s'y prend pour élaborer les principes de base d'une société juste.
Reformulant la distinction état de nature état de société des théories classiques du contrat social, Rawls place les partenaires dans la « position originelle » et les présente comme des acteurs rationnels, indifférents les uns aux autres, qui ignorent la place qu'ils occupent dans la hiérarchie sociale et les qualités qui les constituent. Dans ces conditions d'incertitude, propres au "voile d'ignorance", tout ce que l'on peut savoir, c'est que chacun vise, avec prudence, à se prémunir contre l'éventualité d'être placé dans la condition la pire. Envisagés ainsi, tout se passe comme si les partenaires du jeu constitutionnel pouvaient seulement aboutir aux deux principes d'égalité et de différence qui constituent la structure de base d'une société juste selon John Rawls : égalité des droits, égalité des chances et légitimation des inégalités à condition qu'elles soient à l'avantage des plus défavorisés.
Cette approche contractualiste, constructiviste, a été à l'origine de débats d'une richesse exceptionnelle qui, aujourd'hui encore, ne s'est pas tarie. L'une des premières critiques, formulées par Michael Sandel, dans Le libéralisme et les limites de la justice, porte précisément sur cette question de l'identité.
La thèse principale de Sandel, et des penseurs dits « communautariens » en général, est que la conception libérale de l'individu, qui préside à la construction rawlsienne, est celle d'un « moi désengagé » (disembedded self), le moi étant, comme l'affirme Rawls, « à l'origine des choix valides ». Une telle conception philosophique de l'homme comme un sujet rationnel, autonome, capable de s'affranchir des déterminations historiques et culturelles – tel est le cas du sujet rationnel cartésien qui rejette ce qui lui vient de la tradition et de l'expérience acquise des hommes du passé ou du sujet moral kantien qui, s'échappant des contingences empiriques, obéit à la loi morale selon le pouvoir d'autodétermination de la raison pratique - une telle conception qui considère le sujet comme auteur et source de ce qui fait sens, et non comme un être invité à s'accorder à un sens qui le précède, l'élève et le constitue, est incapable de loyauté et de conviction profonde et engagement véritable.
Le sujet rationnel est capable de s'affranchir de toute détermination sociale, comprise comme une contrainte qui limite, voire qui aliène, la liberté dont le grand principe directeur est le « gouvernement de soi », mais c'est au prix d'un déracinement qui ouvre le sujet libéral aux vents de choix de vie, infiniment révisables, mais jamais profonds. Tel est en très bref, le cœur du débat et comme on le voit, il n'est pas d'abord politique, mais ontologique.
La pensée libérale n'est pas un bloc univoque, elle se déploie dans des conceptions radicalement opposées, qui vont du libertarisme d'un Robert Nozick à la social-démocratie d'un John Rawls, mais elle a en commun une conception de l'individu qui interdit l'enracinement dans une communauté sociale particulière dont se nourrissait la grande tradition du républicanisme civique et de la vie libre. Jamais l'individu libéral, cosmopolite, affranchi d'attaches constitutives, ne pourrait prononcer ces paroles de Machiavel : "J'aime ma patrie plus que mon âme", ce grand cri du coeur qui exprime l'amour que le Secrétaire florentin vouait pour la République qu'il servit avec tant de génie et de dévouement.
16 commentaires:
Je suis étonnée par la conclusion de l’article qui soulève chez moi plusieurs questions.
La pensée libérale qui par exemple imprègne la vie politique et les institutions aux Etats Unis ne semble pas interdire « l’enracinement dans une communauté sociale particulière », ni une forme de patriotisme souvent exacerbé. A l’inverse, l’enracinement communautaire y est fort, qu’il s’agisse de l’enracinement dans la communauté sociale territoriale, économique ou religieuse.
On peut s’accorder sur le fait que courant libéral est historiquement avant tout centré sur la liberté individuelle, avec l’égalité des droits comme garantie pour l’individu la possibilité de poursuivre ses objectifs. Les Etats Unis, historiquement construits par l’assimilation d’individus venant de pays et de cultures extrêmement variés, ont fait de la liberté et de l’égalité devant le droit le socle commun permettant de vivre ensemble. L’autre grand modèle, le modèle républicain repose lui sur une notion plus centrale de « bien commun », avec la participation citoyenne au gouvernement, qui quelque part va « au-delà » de la liberté des individus.
Ma compréhension est que J Rawls tout en s’inscrivant dans le modèle libéral a développé une théorie de la justice sensée promouvoir une société plus égalitaire, avec un contrat social basé sur un accord hypothétique conclu par des individus que le « voile d’ignorance » extrait de leurs particularités. Les critiques apportés au modèle libéral et à la théorie de Rawls, comme la non reconnaissance des identités particulières dans le droit ou la non prise en compte du caractère d’emblée social de l’identité, soulignent certes une conception trop abstraite de l’individu qui ferme les yeux sur les inégalités de départ. Mais cette conception est-elle plus spécifique au modèle libéral qu’à l’universalisme républicain ? Est elle liée à une vision différente de "la nature humaine" ? Et peut-on en déduire que le modèle libéral interdit l’enracinement dans une communauté sociale ou qu’à l’inverse, en ne mettant pas l’accent sur l’intérêt général et sur la participation à un modèle politique co-construit, elle contient en germe le risque du séparatisme social et du renforcement de « l’identité » ?
Le constat semble en effet dressé : Descartes, en instituant le sujet pensant au cœur de son dispositif, se serait affranchi de tout déterminisme social ou culturel. Sans vouloir réhabiliter un sujet social qui n´apparaît pas explicitement dans l´œuvre cartésienne, ne voit-on pas néanmoins poindre en filigrane une pensée du souci et respect de l´autre, du collectif, et finalement de la démocratie ?
Si Descartes a eu un certain retentissement au pays du libéralisme incarné « L’Amérique où l´on suit le mieux les préceptes de Descartes » comme le notait Tocqueville, c´est parce qu´il a pu incarner aussi une idée de la démocratie où « l´égalité des esprits est un droit inaliénable » comme le souligne Laurence Devillairs (chapitre Descartes et ses petits neveux dans René Descartes, 2018). Reconnaître cette égalité des esprits comme fondement de la démocratie n´est-ce pas en soi poser un jalon indispensable pour faire une société juste ? Certes Descartes n´a pas produit de traité politique comme a pu le faire un siècle plus tôt Machiavel. Mais dans la lettre á la Princesse Elisabeth de septembre 1646, justement consacrée á Machiavel, Descartes, dans sa lecture critique de l´humaniste florentin, nous livre aussi une leçon de politique, et aussi de justice. Descartes interroge en effet la légitimité du prince et fait une critique, certes convenue pour l´époque, de l´idée de conquête et conservation du pouvoir par tous les moyens, que l´on aura tôt fait de résumer par machiavélisme. Il reproche á Machiavel de ne pas mettre « assez de distinction entre les princes qui ont acquis un Etat par des voies justes et ceux qui l´ont usurpé par des moyens illégitimes ». Ce qui prime c´est le comportement vertueux des hommes au sein de l´Etat. Et le meilleur remède contre toute forme d´abus de pouvoir, c´est la passion d´estime, avec le besoin des princes ou dirigeants d´être estimés comme charitables et justes, et susciter ainsi le même type de comportement chez les autres. Se dessine ainsi une véritable pensée de l´art de gouverner, basée sur une vision réaliste et pragmatique du comportement des hommes en société, et au contact du pouvoir.
La primauté du patriotisme de Machiavel est réfutée par Descartes au profit de l´usage du jugement individuel et de la volonté, avant de vouloir adhérer á une cause nationale. Le sujet rationnel cartésien n’est certes pas un animal politique mais par les vertus de tolérance, de respect des singularités, et surtout de générosité, émerge un lien puissant entre accomplissement de son individualité et vie sociale. Un héritage dont John Rawls dans sa théorie de la justice aurait sans doute pu se revendiquer.
Une observation sur ce qui peut être considéré comme la conclusion de cette « Brève remarque sur l’identité » à savoir que le concept d’identité, le « cœur du débat » entre individualisme (le sujet libéral rationnel) et communautarisme « n’est pas … politique mais ontologique ».
Ce concept est relatif à la problématique fondamentale, « première » de la définition de la nature humaine. Depuis l’époque classique (XVII° s.) et le siècle des Lumières (XVIII° s.) l’homme est le « sujet » autonome, libre, responsable de lui-même. Mais, aux XIX et XX° s., les sciences humaines ont montré que le sujet s’insère dans une dimension supra-individuelle, collective. D’où la question : à quel niveau se forme son identité, c'est-à-dire sa singularité, (ce qui le fait « comme ça » et pas autrement) : au niveau individuel ou au niveau collectif ?
Mais l’observation que l’on peut faire est qu’il y a peut-être aujourd’hui, si l’on se place plus sur le terrain de l’anthropologie que sur celui de l’ontologie, une voie pour dépasser l’antagonisme individualisme et communautarisme : l’idée que l’identité n’est pas une mais multiple. La première caractéristique du monde contemporain est d’être plus divers, multidimensionnel qu’on ne le dit (ou que certains ne le voudraient). La nature est diverse (et doit le rester !) les sociétés sont multiculturelles et l’individu n’est pas taillé définitivement dans une même pierre.
Retenant la conception libérale de l’individu, il faut laisser à chacun la liberté de tailler la sienne …
Une remarque spontanée : construire, tailler son identité, peut-il se faire ex nihilo ? En filant l'analogie de la sculpture, considérons que c'est à une certaine masse de roche, singulière, que l'artisan imprime son intuition. Les singularités, nervures, écarts de densité, humidité, coups de ciseau précédents l'engage à parfaire son geste pour réaliser son intuition, cause de son art.
De la même façon, considérons un être en croissance, épanouissement, réalisation. Ce processus, comme celui de l'artisan avec la pierre, ne se fait pas ex nihilo. L'exercice de la liberté de chacun, objet de la morale, est relatif au cadre singulier dans lequel il s'exerce. Singulier parce qu'il s'exprime en chacun selon la sensibilité de chacun. Ces cadres singuliers ont de commun qu'ils sont des cadres. La morale observe ce cadre, par le truchement de la raison.
On comprend ainsi l'enjeu sociétal du lien entre morale et religion, religion et raison ; la religion est morale parce qu'elle imprime une forme au désir de l'homme. En imprimant le désir, elle modèle la liberté parce que le désir engage le choix, analogue au coup de ciseau de l'artiste. Bernants affirme à propos de l'homme ;" la question n'est pas de savoir ce qu'il veut mais ce qui
le commande".
Alors, qu'est-ce que le désir ? Considérons d'emblée que le désir se nourrit du manque ; selon l'adage pythagoricien "la puissance habite auprès du manque. Le manque implique privation, Privation implique désir". A la suite de Thibon "le seul désir qui ne se nourrisse pas d'un manque mais d'une plénitude, c'est le désir de partager". "Le cœur de l'homme est grand, dit Pascal, les petites choses flottent dans sa capacité , il n'y a que les grandes qui s'y arrêtent et y demeurent". Quels désirs poussent un homme vers un autre ? Y-a-t-il un désir éminent pour les unifier ? D'abord, comme nous le disions, l'exercice de la liberté de chacun est singulier parce que relatif au cadre singulier dans lequel il s'exerce, selon la sensibilité singulière de son auteur. Ensuite parce que l'homme est politique, le désir, en tissant une vie humaine, tisse la société ; objet de la politique.
De ces deux constats, le terme commun est relation. C'est le sens de logos qui veut dire relation plus encore que parole. Le verbe en effet indiqué la relation d'un sujet.
Thibon le moraliste, à propos de la relation de l'homme avec autrui dit encore : "soit on vit par les autres et pour soi, soit on vit par soi et pour les autres". Or, à la recherche du ciment de la société, du noeud de relation entre les individus, Rousseau explique qu'il s'agit de "trouver une forme d'association qui défende et protège de tout la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun, s'unissant à tous, n'obéisse pourtant qu'à lui-même, et reste aussi libre qu'auparavant". Cette recherche répond à la conception d'un homme à l'état de nature, vierge.
Pourtant l'étymologie du mot personne, persona, masque de théâtre, semble toute opposée à cette thèse ; le déracinement du sujet semble être un prérequis pour que celui-ci entre en société. Pourtant cette même société n'est-elle pas voulue pour être garante de la liberté de l'individu ? Comment ne pas comprendre comme absurde qu'elle engage, pour être viable, un tel choix de déracinement ?
Après 5 ans de relation avec mon petit ami, il a soudainement changé et a cessé de me contacter régulièrement. Il proposait des excuses pour ne pas me voir tout le temps. Il a cessé de répondre à mes appels et à mes sms et il a cessé de me voir régulièrement. J'ai ensuite commencé à le rencontrer avec différentes amies de filles, mais à chaque fois, il disait qu'il m'aimait et qu'il avait besoin de temps pour réfléchir à notre relation. Mais après que j’ai contacté (padmanlovespell@yahoo.com), Dr.Padman du temple des sorts jeté un sortilège d’amour et après un jour, mon petit ami a commencé à me contacter régulièrement et nous avons emménagé ensemble au bout de quelques mois et il était plus ouvert à moi. qu’avant et il a commencé à passer plus de temps avec moi que ses amis. Nous nous sommes finalement mariés et nous sommes maintenant mariés avec bonheur depuis 2 ans avec un fils. Depuis que le Dr. Padman de padmanlovespell@yahoo.com m'a aidé, mon partenaire est très stable, fidèle et plus proche de moi qu'auparavant
L'homme dont parle Rawls est-il déjà de ce monde ou doit-il advenir ? Cette "conception de l'individu qui interdit l'enracinement dans une communauté sociale particulière" me semble assez éloignée de la réalité. L'être humain est un animal sociable qui est fait pour la vie en groupe. Sans un groupe dans lequel vivre, il est esseulé -- on pourrait donc penser que cette conception de l'homme sans enracinement va à l'encontre de ce que nous dit l'éthologie. De plus, on pourrait aussi dire la chose suivante : s'il est réellement cosmopolite, il appartiendra alors à une nouvelle communauté sociale particulière -- la sienne, celle des hommes cosmopolites.
Si on définit les communautariens comme ceux pour qui un individu hérite et doit adopter une tradition, une histoire, car c'est ce qu'il est, comme ceux pour qui l'individu ne peut s'épanouir qu'en tant qu'il adopte les normes, traditions, etc de la communauté dans laquelle il est née, à laquelle il appartient ;
et si de l'autre on définit les non-communautariens comme ceux pour qui l'identité ne se résume pas au culturel, pour qui l'épanouissement ne passe pas forcément par l'adoption de la culture dans laquelle il est né puisque cette culture n'est pas ce qu'il est, que son identité personnelle transcende cela ;
alors il me semble que si on définit ainsi les communautariens et les non-communautariens, on peut conclure que les premiers se trompent, dans la mesure où un individu ne se résume en effet pas à la culture dans laquelle il est, qu'il a un droit de regard sur cette culture, qu'il peut en changer, la modifier, la transcender, sans que pour autant son épanouissement personnel en soit nécessairement altéré. L'identité personnelle transcende l'identité culturelle, ce qui permet d'adopter un universalisme rationnel (l'universalisme ne veut pas dire nier sa culture de naissance ou d'adoption, mais nier le fait qu'une culture constitue l'identité totale et essentielle d'une personne).
MON MARI SERA TOUJOURS À MOI .... !!!!
Comment j'ai retrouvé mon mari divorcé avec l'aide du sort d'amour du Dr ODION ... Je m'appelle Lilibeth Hernandez. Quand j'ai lu un témoignage en ligne sur la façon dont le Dr ODION, le grand et le plus puissant lanceur de sorts, aide à ramener le mari du divorce EX LOVER. Je me demandais comment cela pouvait être vrai, parce que beaucoup m'ont échoué dans le passé sans aucun résultat de leur part. Je laisse juste passer le message et je passe sur le forum. À mon avis encore une fois, une personne a posté et dit lanceur de sorts testé et fiable. Après avoir lu le courrier, c'était de ce même homme, le Dr ODION, dont elle parlait. Je n'ai donc pas d'autre choix que de vraiment vérifier comment il travaille. J'étais totalement dévasté lorsque mon mari bien-aimé m'a quitté. C'était comme si mon monde entier disparaissait dans le chagrin et la douleur. Je sais que ça semble bizarre mais de tous les lanceurs de sorts que j'ai contactés, il était le seul à me donner cette impression d'être si vrai et si confiant. Plus que ses paroles, il a ramené mon mari et il a réalisé tous mes souhaits. Il est maintenant fidèle, fait attention à moi, il m'offre des fleurs tous les dimanches, et nous sortons souvent au cinéma et au restaurant. mon mari est venu me voir et s'est excusé pour les torts qu'il a commis et a promis de ne plus jamais recommencer. Depuis lors, tout est revenu à la normale. Ma famille et moi vivons à nouveau heureux ensemble. Je serai éternellement reconnaissant d'avoir transformé ma vie de l'enfer au paradis! je crois que qui a besoin d'aide devrait lui demander de l'aide. Que Dieu continue de vous utiliser pour sauver une relation brisée. Pour tous ceux qui ont des problèmes conjugaux, des problèmes de divorce, des amants perdus ou des problèmes liés aux relations, vous pouvez le contacter (drodion60@yandex.com) le lanceur de sorts ultime via l'adresse e-mail: ou WhatsAPP lui sur son numéro de téléphone mobile +2349060503921
J'ai 32 ans Père de deux enfants. C'est certainement un témoignage choquant et authentique que j'ai jamais vu .. J'ai visité un forum ici sur Internet après avoir eu une dispute avec ma femme et mon mariage de 7 ans a été rompu et j'étais totalement inconsolable et sans espoir parce que je J'ai essayé par tous les moyens de récupérer ma femme après avoir beaucoup plaidé et fait tout son possible pour qu'elle revienne, mais rien n'a fonctionné et j'ai parfois pensé au suicide .... J'ai vu un merveilleux témoignage de cette puissante et grande le lanceur de sorts appelé Dr ODION sur le forum. Aucune âme n'aurait pu m'influencer sur les sorts magiques, jusqu'à ce que le Dr ODION le fasse pour moi et rétablisse mon mariage et ramène mon conjoint dans les mêmes 24 heures tout comme je l'ai lu sur Internet ... j'étais vraiment étonné et choqué quand ma femme est venue chez moi e et agenouillez-vous pour implorer le pardon, pour que je l'accepte. Je suis vraiment à court d'expressions et je ne sais pas combien exprimer ma gratitude. a fait son travail comme il m'a garanti en 24 heures et cela m'a donné un résultat optimiste et j'ai pu récupérer ma femme. En ce moment, ma femme est tombée amoureuse de moi et de mes enfants comme jamais auparavant. Ce sort n'est pas un lavage de cerveau mais m'a ouvert les yeux pour voir combien je l'aimais et la voulais, je ne sais vraiment pas comment être reconnaissant d'avoir apporté le bonheur dans ma vie et ma famille, et maintenant je suis un homme joyeux encore une fois. Vous pouvez aussi récupérer votre conjoint Contactez DR ODION maintenant ... (drodion60@yandex.com) ou vous pouvez également le WhatsApp sur +2349060503921.
Le commentaire précédent avec son parfum d'éternel retour et de volonté de puissance ferait plutôt penser à Nietzsche, pourtant c'est de Rawls qu'il va s'agir.
Comme vous l’avez dit « Rawls place les partenaires dans la « position originelle » et les présente comme des acteurs rationnels, indifférents les uns aux autres, qui ignorent la place qu'ils occupent dans la hiérarchie sociale et les qualités qui les constituent. Dans ces conditions d'incertitude, propres au "voile d'ignorance", tout ce que l'on peut savoir, c'est que chacun vise, avec prudence, à se prémunir contre l'éventualité d'être placé dans la condition la pire. Envisagés ainsi, tout se passe comme si les partenaires du jeu constitutionnel pouvaient seulement aboutir aux deux principes d'égalité et de différence qui constituent la structure de base d'une société juste selon John Rawls : égalité des droits, égalité des chances et légitimation des inégalités à condition qu'elles soient à l'avantage des plus défavorisés. »
Dans un autre sens et un peu grossièrement, Dworkin propose un autre chemin qui est étonnant pour un spécialiste de la philosophie du droit : il base son concept d’égalité sur l’hypothèse de l'égalité des ressources. C’es pour lui l’acception ou l'interprétation la plus plausible du concept d'égalité en tant qu'idéal normatif. Et lui aussi nous embarque (sic!) dans une expérience de pensée de « voile d’ignorance » — terme qu’il détestait — au moyen d’un système de double assurance. Il propose de dire que la société traite les individus comme des égaux lorsqu'elle met à la disposition de chacun d'entre eux des ressources égales sur l'ensemble de son existence. Attention égalité des ressources ne veut pas dire égalité des revenus. Je ne vais pas développer plus en avant l’expérience de pensée du philosophe américain mais il serait intéressant, au moins « pour le sport », d’y réfléchir un peu plus souvent car son concept n’est pas idiot.
La question est en fait quel concept d'égalité est le plus idéal pour une société?
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Bonjour à tous,
Effectivement, c'est un débat dont il faut plus que jamais se préoccuper lorsqu'une crise planétaire comme celle que nous vivons bouleverse les espérances d'un monde cosmopolitique. Il est donc primordial de questionner la question de l'identité dès lors que celle-ci est susceptible de redevenir un thème commun des grandes manipulations dans l'après-crise sanitaire globale.
Un exemple juridico-politique très concret et actuel pour illustrer cette menace : le comportement hongrois dans la tourmente sanitaire à l'égard de l'Union européenne.
En effet, comme le souligne M. Alex P. "on définit les communautariens comme ceux pour qui un individu hérite et doit adopter une tradition, une histoire, etc.", c'est-à-dire comme d'une communauté attachée par le sentiment. C'est le sentiment de Herder qui est à l'origine de l'Etat-nation.
Telle n'est pas l'idée qui a présidé par exemple à la construction de l'Union européenne; Jean Monnet lui-même est un homme profondément pragmatique, attaché à l'action individuelle et à la ferme croyance libérale de la transformation du monde par l'exploitation des ressorts de l'identité individuelle (v. Georgette ELGEY, Histoire de la IVème République, Robert Laffont, pp. 310-311).
En ce sens précisément, la croyance en la potentialité individuelle, de l'identité individuelle est au cœur du projet européen, dont Sylvain Kahn a pu rapprocher la construction à celle du cosmopolitisme kantien (v. Histoire de la construction de l'Europe depuis 1945, PUF, dernier chapitre), c'est-à-dire renvoie à la fois à cette détermination rationnelle fondamentale, qui est la condition même de l'individu empirique, du sujet autonome et libre dont M. Francis Vicenti a justement rappelé la construction intellectuelle aux XVIIe et XVIIIe siècles, mais aussi à cette volonté contemporaine de la libre-expression empirique de l'individu contre un système de croyances qui condamne sa possibilité même.
Pour cette seconde considération, il faut se référer à la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne ; certes, il faut objecter qu'il ne s'agit pas d'une déclaration universelle comme celle célèbre du 26 août 1789, mais, nous ne rentrons pas dans des détails pesants liés à des considérations juridiques : ce qu'il faut bien noter en revanche, c'est qu'à l'instar des tenants de la philosophie politique contemporaine (notamment Martha Nussbaum), ces droits à l'expression et à l'action individuelle, à l'identité individuelle, sont positivement exprimés dans cette Charte là où ils résultaient d'un processus d'émancipation en 1789, par voie négative. Et ils sont positivement exprimés précisément parce qu'ils s'imposent sans autre justification que celle qui préside à leur affirmation devant les règles nationales contraires, dont on présume qu'elles s'attachent à d'autres fondements qu'à ceux de cette rationalité toute rawlsienne.
(Partie II)
Le projet kantien qu'a pu penser M. Kahn est donc lui-même subjugué par la perspective profondément rawlsienne de l'Union européenne. Je me plais même à penser quant à cette idée que la Cour de justice de Luxembourg réitère à chacune de ses décisions l'expérience de pensée de la position originelle.
Mais, paradoxalement et précisément parce qu'elle est une œuvre de la raison, et de l'identité rationnelle, l'Union est mal-aimée, est incomprise devant la puissance du sentiment que suscite le renvoi à la communauté nationale, largement irriguée de rites et de récits séculaires dont ne peut se prévaloir notre Union. Elle n'a sur ce point, pas d'identité, elle n'est pas un totem auquel se rattacher dans la tempête. Nous le voyons dans les tristes évènements qui la bousculent depuis quelques années. Lorsque je parlais donc des évènements en Hongrie en exergue de cette illustration, j'évoquais cette disposition de l'article 4§2 du Traité sur l'Union européenne qui fait cas des identités constitutionnelles.
Cette réserve faite à l'identité constitutionnelle a été exploitée récemment par M. Viktor Orban pour appliquer une disposition de la Constitution hongroise, négatrice de toute idée politique libérale, permettant le recours aux pleins pouvoirs du chef de l'Etat. La culture du chef, qui suscitant toujours des ferveurs bien concrètes, est toujours dirigée sur une entité abstraite (qu'elle soit physique ou purement idéelle). Voilà peut-être l'expression de la croyance absolue dans la communauté nationale qui donc selon le billet de M. Terestchenko "considère le sujet […] comme un être invité à s'accorder à un sens qui le précède, l'élève et le constitue, […]". Voilà le danger d'une identité mal comprise.
Mais nous voyons pourtant l'extraordinaire complexité d'une telle situation. Il ne s'agit pas d'opposer abstraitement la projection de l'action individuelle organisée sur une base rationnelle dénuée d'identité à un sentiment national exacerbant la thématique identitaire, unissant de manière irrémédiable l'individu à la communauté.
C'est un thème constant de M. Orban d'invoquer le contrat social contre la technocratie de Bruxelles. C'est aussi une vilaine manie de l'Union de réduire la portée du droit à l'identité constitutionnelle pour favoriser l'expression des droits individuels. Car en somme, lorsque l'Union détruit l'identité nationale, elle est accusée de rompre le contrat social qui est à l'origine de l'identité collective garantissant un principe de liberté (chez Hegel et Rousseau, l'idée est parfaitement exprimée). Mais dans la réciproque, lorsque l'Etat met en exergue les vertus du contrat social qui permettent le principe même de sa liberté, l'Union intervient aussitôt - par des moyens très divers - pour préserver le principe de liberté et d'identité individuelle (lorsqu'elle en est juridiquement habilitée).
Enfin même si nous poussons le constat, lorsque l'Union préserve le droit à l'individu de s'autodéterminer contre la collectivité nationale, elle le fait en référence aux "valeurs communes" pour faire prévaloir l'individu sur le nombre. De même, l'Etat fera référence à sa tradition (la croyance de ses valeurs communes) pour faire prévaloir le nombre sur l'individu, la voie référendaire étant cette expression par excellence (mais il en existe d'autres).
Au résultat, c'est toujours d'identité dont nous parlons !
Partie III
Comment démêler un tel fatras d'identités exprimées à tort et à travers ? La première démarche possible est celle consistant à embrasser la position de M. Terestchenko "Le sujet rationnel est capable […] mais au prix d'un déracinement qui ouvre le sujet libéral aux vents de choix de vie, infiniment révisables, mais jamais profonds [… le cœur du débat...] n'est pas d'abord politique mais, ontologique".
Oui, il est ontologique si l'on considère que l'identité comme une coquille vide de substance à laquelle l'individu attache librement sa croyance. Un telle idée irait bien dans le sens de nos développements, nous voyons bien qu'ils ne donnent pas à première vue une grande consistance à l'idée d'identité, infiniment invocable, infiniment révisable.
Le mouvement des modernes permettant de concevoir un sujet absolument libre de toute autre identité qu'il ne se forme pas l'expérience de lui-même est donc à première vue réussi ; en cela, c'est une réalité ontologique que l'homme puisse s'attacher à n'importe quelle identité, de manière volatile, contingente… Et dangereuse. L'identité n'est plus formelle, elle ne se détermine plus par elle-même, mais elle est un objet de l'expérience, elle est matière. Et en cela, elle se transforme à volonté, ontologiquement parlant, seule compte la nature humaine dont nous supputons en revanche la forme libre.
Il faut noter néanmoins noter à quelle point cette position, vraie par l'expérience que nous en avons, est dangereuse pour notre monde; Brice Couturier le souligne dans son ouvrage 1969, Année Fatidique; l'espérance portée par la liberté universaliste, se brise dans le recours identitaire lorsque refroidissent les cendres de la liberté; et une identité sectaire, particularisante, destructrice. Je rejoins de ce point de vue ce que souligne Agnès.
La conclusion parait donc facile et néfaste de s'en remettre à l'argument ontologique pour justifier qu'il n'existe d'autres identités qu'une identité individuelle. C'est au contraire en termes historiques et anthropologiques qu'il faut débattre. Nul besoin de rappeler que l'identité comme la croyance en l'individu absolu est construit historique (sur ce point, Augustin Cochin dans son oeuvre La Révolution et la Libre-pensée fait une analyse magistrale de la construction de la libre-pensée comme d'une pensée parfaitement socialisée). Que les sciences humaines ont démontré, comme le dit si bien M. Vincenti, que "le sujet s'insère dans une dimension supra-individuelle". Car enfin, c'est une évidence que la protection de la liberté individuelle par l'Union européenne est à placer au même rang, à donner une vérité aussi importante que l'identité et le respect des identités nationales.
Voilà pourquoi je me suis permis, certainement maladroitement, de prendre le modèle européen pour commenter la question de l'identité ; précisément parce qu'elle est cette troisième voie appelée par certains commentaires. Un exemple éclatant : l'usage permanent de vingt-quatre langues différentes : c'est bien la volonté de préserver la culture linguistique des Nations et de permettre au citoyen de l'Union de "s'identifier" librement à ce projet qui place la liberté rationnelle et individuelle en son cœur indépendamment de toute forme de communautarisation, qui peut être observée par ailleurs. L'analyse est évidemment politique, l'identité résulte toujours d'un choix, mais je crois aussi que le génie de l'Union est d'avoir su préserver une vérité anthropologique qui est le besoin d'un attachement à la communauté et à une liberté individuelle possible.
Partie IV
Evidemment, cette liberté individuelle possible repose sur une identité collective libérale, mais comme le souligne le billet de M. Terestchenko, une telle idée est éminemment rationnelle. Et parce qu'elle est rationnelle, elle est l'excellente complémentarité de l'identité passionnelle qui s'exprime dans la culture. C'est à partir de cette opportunité empirique qu'il convient peut être de resituer le débat sur des bases anthropologiques afin de ne pas devoir opérer le choix binaire et funeste qui s'offre à l'individu lorsque son identité est ontologiquement questionnée.
Lucas Fontier - M1 Philosophie EAD
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