A-t-on bien compris pour quelles raisons - et elles sont autant historiques, politiques, que philosophiques - les fondateurs de la pensée libérale classique, tels Montesquieu, Adam Smith ou Benjamin Constant, ont célébré dans le commerce le moyen d'une pacification de la relation entre les sociétés humaines, voyant dans l'échange de biens marchands, non pas d'abord le triomphe que Marx dénoncera de l'intérêt égoïste et de l'aliénation des opprimés, mais l'alternative à la logique de puissance et de conquête à laquelle obéissent les Etats et qui fait de la guerre la "condition naturelle de l'humanité", pour reprendre la formule de Hobbes ? Aussi légitime soit-il de dénoncer les effets humainement et socialement destructeurs de l'encastrement des sociétés humaines dans l'économie - tel est le trait distinctif du capitalisme que dénonce Karl Polanyi dans La grande transformation - on ne saurait métaphoriser la notion et parler sans précaution de "guerre économique". L'horreur de la guerre est une réalité atroce qui interdit les usages de la métaphore. Il en est de même de la torture. Le fait que se soient développées, de façon plus ou moins anarchique, des relations d'échange dans le cadre de la mondialisation du marché économique a des conséquences sociales dévastatrices en termes d'emploi - cela est incontestable - mais, à tout le moins et pour le dire crûment, vaut-il mieux être réduit au chômage qu'être traité comme de la chair à canon. Ou pour le dire autrement : la "mort sociale" n'est pas la même chose que la mort. Les libéraux classiques ne pouvaient connaître les fléaux qui devaient accompagner le développement du capitalisme, parce qu'ils regardaient le présent à la lumière du passé, et ce que le passé leur donnait d'abord à voir, c'est le conflit meurtrier entre les nations qui mobilisent les hommes au mépris de leur humanité. On peut leur reprocher leur manque de clairvoyance, mais on ne saurait en conclure que leur vision ait perdu toute actualité.
Ces réflexions me viennent à l'esprit alors que je termine le remarquable ouvrage que Stephen Holmes a consacré à la pensée de Benjamin Constant (Benjamin Constant et la genèse du libéralisme moderne, trad. Olivier Chameau, Leviathan, PUF, 1994) et dont je ne puis que recommander vivement la lecture à quiconque voudrait comprendre le contexte historique dans lequel se sont forgées les idées principales de ce grand esprit dont on réduit généralement la contribution à la distinction entre la sphère privée et la sphère publique, ou encore entre la liberté des Anciens, comme participation, et la liberté des Modernes comprise comme indépendance. Benjamin Constant est loin d'être le thuriféraire de l'égoïsme et du repli sur soi qu'on imagine.
Dans "L'épilogue", Stephen Holmes écrit ceci, à mille lieux des réductions idéologiques qui, au bout du compte, en appellent à l'anathème :
"Il n'y a probablement pas de meilleure illustration de l'attitude libérale à l'égard du commercialisme que le passage suivant, extrait des Lettres philosophiques de Voltaire : "Entrez dans la Bourse de Londres, cette place plus respectable que bien des cours, vous y voyez rassemblés les députés de toutes les nations pour l'utilité des hommes ; là le juif, le mahométan et le chrétien traitent l'un avec l'autre comme s'ils étaient de la même religion, et ne donnent le nom d'infidèles qu'à ceux qui font banqueroute" [Lettres philosophiques]. la réalité sociologique que Voltaire analysait avec tant de clairvoyance ici se retrouvait au centre même de la pensée de Constant : la coopération sociale présuppose l'indifférence mutuelle. C'est le désengagement préalable de chacun qui permet aux hommes de participer ensemble à des entreprises civilisées [Et non, ajouterais-je, ce qui interdit de telles entreprises, comme le pensent les penseurs communautariens. MT]. Dans une société moderne, le concret présuppose l'abstraction. On ne peut établir de relations humaines significatives avec certains qu'en supprimant la dimension érotique de sa relation avec les autres. Avec le transfert de la religion dans la sphère privée, la question de votre salut me devient indifférente. Mais on ne peut raisonnablement interpréter cette indifférence, cette barrière - ou frontière - comme un sentiment antisocial. En fait, elle crée les conditions d'une coopération sociale [souligné par moi] et d'un échange de savoir qui n'avait jamais existé auparavant. Montesquieu insistait sur le même thème : "Le commerce guérit des préjugés destructeurs". Le commerce permet la coopération dans l'absence d'objectifs communs. Il apprend aux gens qu'on peut se mettre d'accord sur des règles du jeu sans être d'accord sur le sens de la vie [1]. L'activité économique ramène les passions sectaires à de justes proportions, et donne aux individus une chance d'organiser également des échanges d'ordre non économique. La plupart des relations sociales (en matière de religion, de famille, de science et de politique) ne peuvent prendre les relations économiques pour modèle. Mais une dose d'indifférence du type de celle que l'on trouve sur le marché assouplira les conditions auxquelles la compatibilité sociale est possible et, ainsi, jettera les bases d'une coopération politique plus large. Les marchés tiédissent les haines héréditaires. Ils contribuent à transformer les factions en partis, et les sectes en groupes d'intérêt. De cette façon, le commerce rend le gouvernement populaire possible. Comme ses prédécesseurs des Lumières, Constant voyait dans le commerce un instrument favorisant le contrôle de la nation par les citoyens, l'indépendance privée était indispensable et servait les intérêts de la participation publique [souligné par moi]. Ce que nous appelons la sphère "privée", ou économique, était appréciée pour ses conséquences bénéfiques sur la sphère publique. La compartimentation, y compris la frontière entre le public et le privé, participait dans une importante mesure au renforcement de l'intégration sociale, et même communautaire" [op. cit., p. 349-350].
Il y a là des idées essentielles qui nourrissent aujourd'hui encore les controverses entre libéraux et communautariens. A quoi il faut ajouter que la pensée libérale a pris en considération, avec une intensité croissante depuis le milieu du XXe siècle, les problèmes posés par les inégalités sociales, plaçant le souci de la justice au centre des préoccupations de certains de ses plus illustres représentants. Seule une ignorance profonde de la diversité des positions libérales peut réduire celles-ci à être une doctrine anarchisante de l'Etat-minimal, telle qu'elle est exprimée par les libertariens.
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1. C'est l'idée qui est au centre de la procédure d'élaboration des principes de justice chez John Rawls et qui conduit à poser la priorité du juste sur le bien.
On se forme l'esprit et le sentiment par les conversations, Pascal
mercredi 19 février 2020
Brooke Maddux, Ecologie et résistance
Un grand merci à Brooke Madux, étudiante au SEPAD de l'université de Reims, de nous avoir proposé cette réflexion et ce témoignage sur le thème "Écologie et résistance politique".
Articuler souci environnemental et position politique a toujours été problématique. Le rapport de l'homme à la nature, à sa propre nature, et celui des hommes entre eux tel que la politique cherche à le comprendre et l'organiser, furent déclinés dans tous les siècles et par maints philosophes d'Aristote à André Gorz, Ivan Illich et Jean-Pierre Dupuy, en passant par Hobbes, Rousseau et tant d'autres. L'aspiration à l'absolu au cœur des mouvements écologiques les plus radicaux d'aujourd'hui (y-t-il besoin de rappeler que « radical » renvoie étymologiquement à « racine »?) amène certains à invoquer de nouveau le vieux spectre de « l'éco-fascisme ». Par bonheur, les discours humanistes sont bien présents pour contrer ces tentatives disqualifiantes et pour ramener ainsi sur le devant de la scène le souci du bien-être de l'homme. Mais qu'en est-il de la lutte écologique dans ces lieux où non seulement règne la misère (si bien distinguée de la pauvreté par Majid Rahnema dans son livre, Quand la misère chasse la pauvreté, 2003 Actes Sud), mais où le peuple est engagé prioritairement dans un combat contre l'oppresseur politique ?
Octobre 2016 : Je fais mes valises et un peu de ménage avant de rendre les clefs du dortoir quelque peu monastique mis à ma disposition par le Yafa Cultural Center dans le camp de réfugiés de Balata à proximité de Naplouse en Palestine occupée. J'avais soigneusement dressé à côté de la grosse poubelle noire une vingtaine de bouteilles de bière sans alcool dans l'espoir (qui s'est avéré vain) qu'elles bénéficieraient d'un tri. Mais quoi faire de la montagne de sacs en plastique empilés sur le frigo, vessies fragiles, marrons ou noires, vides et trouées, maintenant enduites de la poussière de plusieurs semaines, qui avaient servi à transporter houmous, pita et autres citrons verts dont je m'étais frugalement nourrie pendant 6 semaines ? Le problème ne m'était pas inconnu. J'avais déjà aperçu des coins de ruelles transformés en décharges, tenté de me frayer un chemin dans le camp between the garbage and the flowers, comme le fait le poète Leonard Cohen dans le royaume de Suzanne. Évidemment, me dis-je, cela ne peut être que le cadet de leurs soucis : l'environnement ne serait-il donc qu'une préoccupation de bourgeoise aisée occidentale à la recherche d'une bonne conscience à peu de prix ?
Hier, j'ai vu le documentaire, Système K, du cinéaste congolais Renaud Barret. Film stupéfiant où l'on voit un collectif d'artistes de Kinshasa en République du Congo créer objets et performances pour crier leur désespoir et résister aux mutations récentes de la colonisation. Un des artistes explique le processus : « Ça ne leur suffit pas (l'Occident, les multinationales) d'exploiter notre force de travail et de piller nos ressources (minières essentiellement). Ils nous expédient ensuite leurs déchets. » Et c'est avec ces déchets qu'ils s'approprient pour leurs performances – vieux téléphones portables et cadavres d'ordinateur cumulés dans un cloaque de quincaillerie – travaillés surtout par ces éléments premiers que sont le feu et la cendre, l'eau et la boue, qu'ils sculptent et dessinent, qu'ils se masquent. Le film s'achève sur un défilé sidérant où un homme est charrié à travers les rues de la ville dans une baignoire remplie du sang d'un animal sacrifié. Ses habits blancs s'en imbibent, son visage ruisselle du sang qu'il avale. Ainsi les métaphores « bain de sang » et « assoiffés de sang » sont-elles prises à la lettre du corps. La camera le quitte par moments pour s'arrêter sur une figure immobile au masque blanc qui porte dans ses bras l'animal sacrifié. (On pense à certains plans de la Médée de Pasolini, autre film où la modernité incarnée par un Jason, cynique et arriviste, produit des ravages inouïs sur la société traditionnelle que représente la reine de Colchide, fille du Soleil.)
Mais écologie et résistance politique peuvent convoler en noces plus sereines. Lors de mon dernier séjour en Palestine au mois d'octobre, j'ai eu l'honneur et le plaisir de rencontrer un faiseur de telles noces. Le Professeur Mazin Qumsiyeh est biologiste. De retour en 2008 dans son pays natal (il a grandi dans le village de Beit Sahour, non loin de Bethléem) d'un long séjour aux USA où il enseigna aux prestigieuses universités de Yale et de Duke, Qumsiyeh, avec sa femme Jessie, a créé le premier musée d'histoire naturelle de la Palestine. (www.palestinenature.org ). Malgré une douzaine d'arrestations pour résistance non-violente à l'occupation israélienne, il poursuit aujourd'hui, indomptable, ses nombreux projets : création d'un jardin botanique selon les principes de la permaculture et de l'acquaponie, d'un musée ethnographique, accueil de bénévoles venus de partout dans le monde, actions éducatives pour sensibiliser les jeunes aux questions environnementales dans un esprit de découverte, d'entraide et d'encouragement à l'autonomie. Le Dr Qumsiyeh évoque volontiers à ce propos un ancien proverbe chinois : I hear and I forget, I see and I remember, I do and I understand. (en français : « J'entends et j'oublie, je vois et je me souviens, je fais et je comprends. »)
Le professeur se définit dans la signature qui clôt ses « newsletters » comme a bedouin in cyberspace, a villager at home. Pour lui, défendre sa Terre contre le colonisateur – nul besoin ici de rappeler que c'est la question « à qui cette Terre ? » qui déchire juifs israéliens et palestiniens depuis la fin du 19ème siècle – et défendre notre Terre commune, la planète, c'est un seul et même combat. Et au lieu d'opposer l'attachement à un « chez soi », a home, das Heim, avec ses relents casaniers de repli sur soi, à une notion de « citoyen du monde », de diaspora qui se teinte facilement d'idées sombres d'errance, d'exode et d'exil, le projet de Qumsiyeh introduit une dialectique pleine d'espoir. L'écrivain franco-libanais, Amin Maalouf, écrit en exergue de son livre autobiographique de 2004, Origines, que la différence entre les arbres et les hommes, c'est que les hommes ne sont pas plantés là, que s'ils ont des jambes c'est pour se déplacer. N'empêche qu'ils ont aussi des racines, familiales, culturelles, locales – et planétaires. De quoi redonner à la radicalité ses lettres de noblesse.
Voir cette courte vidéo (malheureusement en anglais sans sous-titres français) à https://youtu.be/BPhFLOsEIM0
Articuler souci environnemental et position politique a toujours été problématique. Le rapport de l'homme à la nature, à sa propre nature, et celui des hommes entre eux tel que la politique cherche à le comprendre et l'organiser, furent déclinés dans tous les siècles et par maints philosophes d'Aristote à André Gorz, Ivan Illich et Jean-Pierre Dupuy, en passant par Hobbes, Rousseau et tant d'autres. L'aspiration à l'absolu au cœur des mouvements écologiques les plus radicaux d'aujourd'hui (y-t-il besoin de rappeler que « radical » renvoie étymologiquement à « racine »?) amène certains à invoquer de nouveau le vieux spectre de « l'éco-fascisme ». Par bonheur, les discours humanistes sont bien présents pour contrer ces tentatives disqualifiantes et pour ramener ainsi sur le devant de la scène le souci du bien-être de l'homme. Mais qu'en est-il de la lutte écologique dans ces lieux où non seulement règne la misère (si bien distinguée de la pauvreté par Majid Rahnema dans son livre, Quand la misère chasse la pauvreté, 2003 Actes Sud), mais où le peuple est engagé prioritairement dans un combat contre l'oppresseur politique ?
Octobre 2016 : Je fais mes valises et un peu de ménage avant de rendre les clefs du dortoir quelque peu monastique mis à ma disposition par le Yafa Cultural Center dans le camp de réfugiés de Balata à proximité de Naplouse en Palestine occupée. J'avais soigneusement dressé à côté de la grosse poubelle noire une vingtaine de bouteilles de bière sans alcool dans l'espoir (qui s'est avéré vain) qu'elles bénéficieraient d'un tri. Mais quoi faire de la montagne de sacs en plastique empilés sur le frigo, vessies fragiles, marrons ou noires, vides et trouées, maintenant enduites de la poussière de plusieurs semaines, qui avaient servi à transporter houmous, pita et autres citrons verts dont je m'étais frugalement nourrie pendant 6 semaines ? Le problème ne m'était pas inconnu. J'avais déjà aperçu des coins de ruelles transformés en décharges, tenté de me frayer un chemin dans le camp between the garbage and the flowers, comme le fait le poète Leonard Cohen dans le royaume de Suzanne. Évidemment, me dis-je, cela ne peut être que le cadet de leurs soucis : l'environnement ne serait-il donc qu'une préoccupation de bourgeoise aisée occidentale à la recherche d'une bonne conscience à peu de prix ?
Hier, j'ai vu le documentaire, Système K, du cinéaste congolais Renaud Barret. Film stupéfiant où l'on voit un collectif d'artistes de Kinshasa en République du Congo créer objets et performances pour crier leur désespoir et résister aux mutations récentes de la colonisation. Un des artistes explique le processus : « Ça ne leur suffit pas (l'Occident, les multinationales) d'exploiter notre force de travail et de piller nos ressources (minières essentiellement). Ils nous expédient ensuite leurs déchets. » Et c'est avec ces déchets qu'ils s'approprient pour leurs performances – vieux téléphones portables et cadavres d'ordinateur cumulés dans un cloaque de quincaillerie – travaillés surtout par ces éléments premiers que sont le feu et la cendre, l'eau et la boue, qu'ils sculptent et dessinent, qu'ils se masquent. Le film s'achève sur un défilé sidérant où un homme est charrié à travers les rues de la ville dans une baignoire remplie du sang d'un animal sacrifié. Ses habits blancs s'en imbibent, son visage ruisselle du sang qu'il avale. Ainsi les métaphores « bain de sang » et « assoiffés de sang » sont-elles prises à la lettre du corps. La camera le quitte par moments pour s'arrêter sur une figure immobile au masque blanc qui porte dans ses bras l'animal sacrifié. (On pense à certains plans de la Médée de Pasolini, autre film où la modernité incarnée par un Jason, cynique et arriviste, produit des ravages inouïs sur la société traditionnelle que représente la reine de Colchide, fille du Soleil.)
Mais écologie et résistance politique peuvent convoler en noces plus sereines. Lors de mon dernier séjour en Palestine au mois d'octobre, j'ai eu l'honneur et le plaisir de rencontrer un faiseur de telles noces. Le Professeur Mazin Qumsiyeh est biologiste. De retour en 2008 dans son pays natal (il a grandi dans le village de Beit Sahour, non loin de Bethléem) d'un long séjour aux USA où il enseigna aux prestigieuses universités de Yale et de Duke, Qumsiyeh, avec sa femme Jessie, a créé le premier musée d'histoire naturelle de la Palestine. (www.palestinenature.org ). Malgré une douzaine d'arrestations pour résistance non-violente à l'occupation israélienne, il poursuit aujourd'hui, indomptable, ses nombreux projets : création d'un jardin botanique selon les principes de la permaculture et de l'acquaponie, d'un musée ethnographique, accueil de bénévoles venus de partout dans le monde, actions éducatives pour sensibiliser les jeunes aux questions environnementales dans un esprit de découverte, d'entraide et d'encouragement à l'autonomie. Le Dr Qumsiyeh évoque volontiers à ce propos un ancien proverbe chinois : I hear and I forget, I see and I remember, I do and I understand. (en français : « J'entends et j'oublie, je vois et je me souviens, je fais et je comprends. »)
Le professeur se définit dans la signature qui clôt ses « newsletters » comme a bedouin in cyberspace, a villager at home. Pour lui, défendre sa Terre contre le colonisateur – nul besoin ici de rappeler que c'est la question « à qui cette Terre ? » qui déchire juifs israéliens et palestiniens depuis la fin du 19ème siècle – et défendre notre Terre commune, la planète, c'est un seul et même combat. Et au lieu d'opposer l'attachement à un « chez soi », a home, das Heim, avec ses relents casaniers de repli sur soi, à une notion de « citoyen du monde », de diaspora qui se teinte facilement d'idées sombres d'errance, d'exode et d'exil, le projet de Qumsiyeh introduit une dialectique pleine d'espoir. L'écrivain franco-libanais, Amin Maalouf, écrit en exergue de son livre autobiographique de 2004, Origines, que la différence entre les arbres et les hommes, c'est que les hommes ne sont pas plantés là, que s'ils ont des jambes c'est pour se déplacer. N'empêche qu'ils ont aussi des racines, familiales, culturelles, locales – et planétaires. De quoi redonner à la radicalité ses lettres de noblesse.
Voir cette courte vidéo (malheureusement en anglais sans sous-titres français) à https://youtu.be/BPhFLOsEIM0
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