On ne devrait pas dire du grand amour qu'il est “profond”, mais qu'il est “vaste”. Parce qu'il célèbre toute la superficie et l'espace occupé par l'être aimé, il n'est rien, lieux, objets, paysages, que sa présence n'illumine d'une grâce particulière. Il est juste alors de dire, et en ce sens très précis, que le grand amour est “superficiel” : la surface du monde apparaît dans une lumière qui ne pénètre pas les choses, mais les éclaire.
"Car je mesure mon amour pour une femme, remarque Michel Tournier*, au fait que j'aime également ses mains, ses yeux, sa démarche, ses vêtements habituels, ses objets familiers, ceux qu'elle n'a fait que toucher, les paysages où je l'ai vue évoluer, la mer où elle s'est baignée... Tout cela, c'est bien de la superficie, il me semble ! Au lieu qu'un sentiment médiocre vise directement - en profondeur - le sexe même et laisse tout le reste dans une pénombre indifférente."
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* Michel Tournier, Vendredi ou les limbes du Pacifique, Folio, Gallimard, p. 78.
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le grand amour peut être profond si on s'intéresse à l’intensité des sentiments. En effet, c’est elle qui fait que qu’on arrive à ressentir plus de sentiments dans un regard que dans une relation de quelque mois par exemple. L’amour est aussi profond car l’intensité de nos sentiments différent d’une relation à une autre. « être aimé profondément, nous donne de la force, aimez profondément vous donne du courage. » (Lao-Tseu). Cependant Paul Valéry nous rappelle que « la peinture permet de regarder les choses en tant qu’elles ont été contemplées avec amour. »
Un grand amour serait plutôt vaste que profond, selon l’auteur, et en ce sens donc ce qui lui conviendrait le mieux serait la superficie. Pour ma part un grand amour a des racines car il est bien accroché et fixe autour de la personne aimée. S’il était vaste, j’aurais l’impression d’en être éloigné et de perdre l’intensité amoureuse de la proximité, et d’être sans cesse en train de le recherché sans le trouver. Ne dit-on pas « loin des yeux, loin du cœur » ?
D’autre part en qui concerne la lumière, un arbre (donc quelque chose de solide) a besoin de la lumière pour grandir. Cet axe vertical n’assombrit pas, mais au contraire utilise la lumière pour retirer l’énergie nécessaire à métamorphoser ce que la profondeur du sentiment fournit. Le but de cette réaction amoureuse est de monter vers le ciel, donc d’accomplir pleinement la relation amoureuse dans le lien du spirituel au naturel de la vie de tous les jours.
En tendant vers plus de auteur on élève l’esprit amoureux et il évolue donc dans une pleine lumière, non dans des ombres. Ce serait plus l’association du profond (bien enraciné) et de l’élévation qui assurerait un bonheur lumineux et plein plutôt que le vaste qui peut nous entraîner dans les dédales d’un labyrinthe ou n’avons plus comme choix que la rencontre du Minotaure ; vraiment très différent de l’amour.
Le grand amour est superficiel, lisant le titre on pourrait être surpris, lisant le titre je pourrais être en désaccord total car le grand amour, le vrai, celui qui enflamme un cœur, celui qui enivre les âmes est tout sauf superficiel. Cet amour-là est profond, bien plus que profond. Il enveloppe tout un territoire non seulement terrestre mais également un espace au-delà et divin. Un titre bien provocateur car en lisant ce passage écrit, on s’aperçoit vite que le mot utilisé fait référence à un objet insaisissable. L’objet de l’amour est immatériel et intangible, c’est en cela qu’il est superficiel.
Dans cette optique-là, l’amour est en effet superficiel car il s’étend sur un monde sombre et l’illumine. La lumière pénètre le cœur, occupe un au-delà transcendant que seuls ceux qui ont déjà attrapé l’amour – cela s’attrape comme une grippe, nous ne le choisissions pas – seuls eux peuvent comprendre, peuvent voir en quoi l’amour est le sentiment qui enveloppe l’insaisissable. On est en effet bien loin du sentiment médiocre qui touche un sexe.
Les descriptions physiques du « grand amour » sont superficielles. Il n’est pas d’hommes ou de femmes qui n’aiment que la couleur des cheveux de leur amour, des endroits fréquentés, des larmes versées, des peaux touchés. Ce n’est pas l’histoire de particularité, d’un amour temporel et définissable. Le mystère, est le cœur. Réduire ce dernier c’est le déconstruire. Ce besoin de décrire, nous ramène obligatoirement au point de départ, celui du mystère. « Nous le sentons » comme l’écrit Pascal. « L’amour n’a point d’âge ; il est toujours naissant. Les poètes nous l’ont dit, c’est pour cela qu’ils nous le représentent comme un enfant. Mais sans rien leur demander, nous le sentons. » écrivait Pascal. Nous pouvons donner raison à Pascal avec ce vers de Claude Adrien Helvétius :
« L’amour est un enfant à qui tout rend
[hommage
C’est le tyran d’un fou, c’est
[l’esclave d’un sage. »
C’est ici, à travers la parole de Pascal que Tournier prend tout son sens, ou ce désir de qualifier le grand amour, relève du non vouloir, c’est-à-dire une dénaturation de tout ce qu’il est. Il semble, qu’il serait plus judicieux de laisser, avec vigueur une part de mystère. Peut-être est-ce même la définition voulue part Tournier : l’amour ce mystère connu.
« ses mains, ses yeux, sa démarche... » sont des objets qui ne peuvent être aimés indépendamment des autres. Cette superficialité, de vouloir décrire, de trouver la raison dans ce qui est superficiel, car particulier. Le grand amour est grand, car il contient en lui toutes les particularités, qui finalement lui permettent de se définir lui-même. Stendhal nous rappelle ceci : « L’amour est la seule passion qui paye d’une monnaie qu’elle fabrique elle-même. ».
Malivoir Armand, étudiant en deuxième année de master de philosophie.
Idée intéressante. Il me semble, toutefois, que ce concept d'amour "superficiel" renvoie directement à la définition que l'on donne généralement au mot amour. L'opposition faite par Michel Tournier entre l'amour superficiel, en ce qu'il éclaire chaque élément du monde, et un attrait plutôt corporel et charnel ne définit-elle pas la différence entre l'amour de l'autre et l'amour de soi?
En effet, la superficialité de l'amour, qui trouve sa grandeur dans l'apprentissage d'un nouveau regard sur le monde - quand on aime, on voit le monde comme on ne l'a jamais vu -, montre qu'il est avant tout spirituel. En ce sens précis, il peut s'incarner dans la superficie, la grandeur, dans l'espace. On ne saurait alors comprendre par "amour" une attirance qui contiendrait une motivation intéressée, pour reprendre la grande thèse pascalienne, mais un renouvellement de soi. L'idée de superficie renvoie à l'idée de mémoire et peut-être alors à la construction d'une histoire, qui mêle les deux individus.
Ce "grand amour superficiel" serait avant tout le renouvellement de la connaissance de soi, que l'on saurait percevoir à travers cette lumière incarnée par l'autre et dans l'autre. A l'inverse, l'amour passionnel - qui vit de la stimulation des sens et qui meurt de l'impossibilité à se réaliser - ne saurait en finalité être qualifié d'amour.
La dimension fondamentale que Michel Tournier apporte aux éternels questionnements sur la nature de l'amour est que l'amour requiert un apport au delà du physique, au delà de la dimension prosaïque, mais prend tout son sens dans un cheminement personnel et philosophique. Dans cette dimension, quel sens aurait l'idée d'un "grand amour"? Serait-ce cet amour, ou un autre, encore inconnu?
Cette idée revoie donc aux différents paradigmes que l'on a développés pour essayer de comprendre ce phénomène qui, même dans ses manifestations les plus intenses, nous échappe. C'est peut-être seulement dans ce qu'il nous apporte que nous pouvons le comprendre et tenter d'interpréter son rôle dans nos existences.
Maud LABERGRI, étudiante en première année de master de Philosophie.
L’idée que le grand amour réside dans la manière dont il se manifeste dans le monde ou plus exactement, par la manière dont il teinte les choses de sa couleur est tout aussi poétique qu’intéressante. Toutefois, en réduisant l’amour a une dichotomie entre superficie et profondeur a-t-on véritablement épuisé le sens de la question? Peut-on considérer que l’amour profond ou, la volonté de profondeur puisse se résoudre à ce qui est charnel?
Plutôt qu’une définition positive du grand amour, n’assite-t-on pas ici plutôt à une définition fataliste ? En d’autres termes, nous serions peut-être condamné à une vision de l’amour superficielle dans la mesure où l’être aimé nous échappe. Ne pouvant atteindre l’être, nous sommes donc enfermé dans ses manifestations. Albertine endormie est un épisode de La recherche où Proust décrit avec énormément d’acuité l’impossibilité dans laquelle est enfermé tout être aimant. On ne peut saisir ce que l’on aime véritablement chez l’autre. L’impossibilité pascalienne de réduire l’Autre à ses qualités colore tout amour, du plus petit au plus grand, d’un mystère ontologique. Dès lors, plutôt qu’une définition positive du grand-amour, n’est-ce pas cette impossibilité ontologique qui oblige à la superficie?
Le silence de l’amour contraint l’aimant à observer ses manifestations faute de pouvoir dévoiler l’être en tant que tel. Cette situation peut sembler en un premier sens négatif et, peut-être même tragique car cela voudrait dire que l’on se consolerait par la superficialité faute de pouvoir atteindre l’être. Or, si l’on creuse quelque peu, la superficialité de l’amour pourrait être, paradoxalement, plus profonde que la profondeur en tant que telle (c’est-à-dire le dévoilement de l’être aimé). L’incapacité d’atteindre l’Autre dans son être oblige le décentrement, le détachement du centre lumineux inconnaissable pour se concentrer sur ce qu’il illumine. Si la lumière du grand amour éclaire les choses à son image, sans que l’on puisse jamais atteindre l’origine lumineuse, ce désir de saisir tout ce qu’il éclaire élargit l’amour plutôt qu’il le dénature, car dans cette fatalité l’être aimant continue de chercher les manifestations de ce qu’il aime. Le dévoilement de l’être réside peut-être plus dans ses manifestons que dans son coeur à jamais inaccessible. Le paradoxe de la superficialité de l’amour ne vient-il pas du fait que, loin d’être négatif ou tragique, il donne toute sa profondeur au grand amour. C’est dans cette recherche de l’être à travers son dévoilement infini que le grand amour se renouvelle à chaque instant.
Nathanaël Chemli, étudiant en première année de Master.
Le terme de superficialité surprend dans un premier temps, puisqu’il renvoie aux notions d’apparence et de matérialité, communément opposées à l’idée d’un grand amour idéal, spirituel. Pourtant, la superficie et l’espace dont parle Michel Tournier rappellent également la multiplicité de l’amour, qui ne peut se réduire à de simples aspects corporels ou intellectuels. Ainsi, lorsque l'on affirme aimer une personne pour ce qu’elle est, cela signifie que l’amour que nous lui portons s’attache à quelque chose d’indescriptible, peut-être pour la raison que cette chose est multiple et en perpétuel changement. Le rapport à la superficialité dans ce cas ne doit pas être conçu négativement en tant que définition d’un amour faux ou mensonger, mais plutôt comme la présentation d’un amour en perpétuel devenir qui, dans l’espace, la superficie qu’il occupe, est susceptible d’évoluer. Au contraire de l’amour profond, idéal, qui se verrait figé dans l’esprit, l’amour superficiel serait celui qui se vit dans la corporalité, s’expérimente et potentiellement, s’améliore au fil du temps selon la direction que lui donne chaque individu, éliminant ainsi toute fatalité sentimentale.
Cette observation relative à la notion de “grand amour” aborde la question sous un angle saillant, tant elle permet de penser la chose à nouveaux frais. Il semble commun de s’interroger sur le degré, l’intensité, ou bien encore sur la nature du sentiment qui unit deux personnes. En revanche, aborder cette problématique sous un aspect “géographique” permet d’élargir très clairement le cadre de la réflexion.
Le grand amour se déploie sur l’ensemble des lieux au sein desquels il s’est incarné. Il y laisse une trace et leur confère une substance unique, une épaisseur toute particulière. Bien qu’il s’agisse vraisemblablement d’une vue de l’esprit, au sens où cet éclairage nouveau n’existe que dans le regard des deux amants, il n’en reste pas moins qu’ils perçoivent le monde sous un jour inédit. Chaque chose, chaque objet, même le plus banal, devient l’occasion d’un sentiment, d’une émotion, qu’il s’agisse de mélancolie ou bien d’attendrissement. Cette façon de présenter la notion de “grand amour”, et de lui assigner une distinction sémantique subtile, me semble éminemment pertinente. Elle permet de concevoir ce sentiment en dehors de la théorie pure et de l’abstraction, pour le voir réinvestir la banalité du quotidien. L’amour n’est plus un concept dont il faudrait définir les contours ou la profondeur, à grand renfort de raisonnements logiques, mais bien plutôt l’âme des choses, en apparence inertes, qui ont jalonné une relation que l’on a chérie. D’une certaine manière, chaque élément participe au tout et concourt à l’émergence et au maintien du sentiment amoureux. A cet égard, Baudelaire écrivait dans les Fleurs du Mal :
" Puisqu'en Elle tout est dictame,
Rien ne peut être préféré.
Lorsque tout me ravit, j'ignore
Si quelque chose me séduit.
Elle éblouit comme l'Aurore
Et console comme la Nuit ;
Et l'harmonie est trop exquise,
Qui gouverne tout son beau corps,
Pour que l'impuissante analyse
En note les nombreux accords.
Le mérite de ce texte, à mon sens, est de faire éclater les limites qui enserrent la réflexion sur l’amour, pour lui permettre d’investir l’ensemble du monde. Le sentiment amoureux ne se limite plus à la zone géographique exiguë du couple mais bien à l’ensemble du monde matériel, à tous les lieux visités, à toutes les personnes rencontrées, et à tous les objets effleurés. Si bien que chaque chose finit par prendre une teinte et une consistance sans précédent.
Bonjour Monsieur, si nous évoquons le grand amour comme profond et non pas comme vaste, peut-être que cela est dû à la poésie ? Nous romantisons la superficialité de l’amour, pour la rendre plus belles aux yeux des hommes, de nos yeux ? Si l’amour est superficiel, la plupart de nos choix dans la vie de tous les jours l’est aussi ? Pour autant, la profondeur de l’amour et des sentiments peut être pris en compte aussi ? L’intensité de sentiments ou bien de ce que l’on appelle le grand amour est important. Selon Leibniz, « aimer, c'est trouver plaisir au bonheur d'autrui », en prenant du plaisir et en ayant du bonheur, la spécialité est moindre ? Existe-t-il des auteurs qui soutiendraient le contraire de Michel Tournier ?
En vous remerciant.
On peut opposer dans un premier temps à cette analyse de l’amour que l’on parle autant du « grand amour » que de « l’amour véritable ». Il paraît alors difficile de dire de l’amour vrai qu’il est superficiel. Il se trouverait plutôt du côté de la vérité, mais également de la révélation et surtout de la durée : l’amour vrai est l’amour d’une vie. Ce n’est pourtant pas l’image que Tournier donne ici de l’amour, et Aragon semble aller dans son sens quand il écrit « Il avait suffi d’un changement léger de la coiffure, d’une robe différente, ou de l’atmosphère d’un lieu public pour rendre méconnaissable celle qu’on croyait déjà à jamais fixée dans la mémoire. » dans Aurélien. Tournier et Aragon donnent donc de l’amour une image charnelle et éphémère qui, en réalité, tiendrait à bien peu.
Se pose alors la question de savoir qui, de l’atmosphère ou de l’amour, précède l’autre. L’amour sublime-t-il une atmosphère ou une atmosphère participe-t-elle au coup de foudre et à l’entretien de la flamme ? Notons qu’on parle de la « flamme de l’amour », c’est-à-dire la passion, en mettant en avant sa fugacité et son caractère éphémère, car qui dit que la flamme brûlera toujours demain ? Hölderlin, dans un poème tardif, écrit que « … l’homme habite en poète… ». C’est-à-dire que nous habitons le monde en ressentant en lui des cassures, qui nous permettent par exemple de saisir dès l’entrée dans une pièce une atmosphère pesante ou chaleureuse, et pas un espace mathématique fait de lois de physique. Il paraît donc normal que celui ou celle en qui se concentre notre amour participe de notre ressenti de cette atmosphère. Peut-être que ni l’un ni l’autre ne se précèdent mais que les deux participent alors d’un même effet.
Pourtant, dans les visions de l’amour de Tournier et Aragon, où est l’être aimé ? Quelle place prend-il dans l’aventure qu’est l’amour ? Ici il s’agit peut-être moins de « l’amour véritable » que d’une femme à leur goût, c’est-à-dire qui répondrait à des critères plaisant pour les deux hommes. En effet quand ils disent « une femme » ou « celle qu’on croyait déjà à jamais fixée dans la mémoire », où est la singularité de cet être aimé ? La personne aimée devient comme un avatar fait de critères, comme une chose dont on évaluerait d’un regard critique ses qualités et défauts, loin de l’abnégation qu’on attribue à « l’amour véritable ».
Mais qui aime inconditionnellement et sans calcul ? Quel amour peut se revendiquer pur et d’un désintéressement total ? Encore, l’amour ne serait-il pas non plus une ruse, un déguisement d’un instinct biologique nous amenant à la reproduction afin d’assurer la perpétuation de l’espèce humaine ? Pour Schopenhauer, l’amour est de ces dissimulations. « Que la convenance et la passion marchent mains dans la main, c’est le plus rare des hasards » écrit-il dans Métaphysique de l’amour, mettant en exergue que la personne à notre goût peut, mais n’est pas ordinairement la personne que l’on pourrait qualifier « d’âme sœur ».
On parle alors d’amour là où l’on devrait sûrement parler de convenances car, effectivement, cet amour connaît des bornes.
La supеrficialité dе l’amour nous ramènе à comprеndrе quе tout cе quе l'œil voit еst un amour supеrficiеl. Lе véritablе amour еst à la fois profond еt vastе. Еn disant quе l'amour еst "profond", on sе réfèrе à la profondеur dеs émotions еt dеs sеntimеnts quе l'on pеut éprouvеr pour unе pеrsonnе. Cеla impliquе unе grandе intеnsité еt unе fortе connеxion émotionnеllе avеc l'autrе, еt quand on dit quе l'amour еst "largе", on sе réfèrе à la capacité dе l'amour à s'étеndrе à d'autrеs aspеcts dе la viе еt à d'autrеs pеrsonnеs. Cеla impliquе unе grandе ouvеrturе d'еsprit, unе capacité à aimеr lеs autrеs еt à s'еngagеr dans dеs rеlations intеrpеrsonnеllеs significativеs. L'amour pеut êtrе considéré commе un désir dе comprеndrе еt dе connaîtrе l'autrе pеrsonnе dе manièrе profondе еt authеntiquе. Ainsi, la supеrficialité еn amour pourrait êtrе considéréе commе unе pеrtе dе vuе dе cеt objеctif.
La dеscription dе l'autеur (sеs mains, sеs yеux, sa démarchе…) dе l'amour supеrficiеl еst basé sur l'apparеncе physiquе, lеs possеssions matériеllеs ou lеs critèrеs sociaux. Il s'agit d'unе attirancе principalеmеnt fondéе sur dеs caractéristiquеs еxtеrnеs plutôt quе sur dеs qualités intériеurеs. Cеttе formе d'amour pеut êtrе éphémèrе еt fragilе, car еllе еst souvеnt baséе sur dеs critèrеs changеants ou instablеs.
L'amour supеrficiеl pеut êtrе attrayant pour cеrtains, mais il pеut égalеmеnt êtrе vidе еt décеvant, car il nе pеrmеt pas unе véritablе connеxion émotionnеllе ou spirituеllе еntrе lеs pеrsonnеs impliquéеs. Lеs rеlations baséеs sur l'amour supеrficiеl pеuvеnt souvеnt êtrе caractériséеs par unе supеrficialité еt unе insatisfaction, car lеs pеrsonnеs impliquéеs pеuvеnt êtrе plus préoccupéеs par lеur proprе imagе ou lеur proprе statut social quе par la véritablе affеction еt la compréhеnsion mutuеllе.
Au liеu dе cеla, l'amour authеntiquе еst basé sur unе compréhеnsion еt unе appréciation profondе dе l'autrе pеrsonnе, ainsi quе sur un еngagеmеnt à travеrsеr lеs hauts еt lеs bas dе la viе еnsеmblе. Cеla nécеssitе unе connеxion émotionnеllе еt spirituеllе profondе qui va au-dеlà dе l'apparеncе physiquе ou dеs possеssions matériеllеs.
Mohamed Amine ESSEFIANI
M1 Philosophie EAD 2022/2023
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